On ne voit pas très bien les Français manifester massivement, à ce jour, pour le droit de voir proposer à chaque élève un cours de langue régionale. On ne les imagine pas plus s’assembler devant leurs conseils régionaux pour réclamer plus de prérogatives pour leurs élus de proximité. On serait surpris que les Français vivant hors des régions à forte identité ante-française les soutiennent en cela.
Et pourtant c’est bien ce qui ressort d’un récent sondage mené par l’Ifop à la demande de Régions et Peuples Solidaires, la réunion de divers partis et mouvements qui, dans l’hexagone, prônent le régionalisme.
Du 12 au 25 juillet 2025 les équipes du fameux institut d’enquêtes d’opinions ont téléphoné à 3538 personnes en Bretagne, Alsace-Moselle, Corse, Catalogne, Savoie, Pays Basque et Occitanie pour parvenir à ces conclusions.
Et les réponses sont aussi claires que majoritaires. Le référendum d’initiative citoyenne ? adoubé à 87% ; l’adaptation des lois aux réalités régionales ? 73% sont pour ; le fédéralisme pour la France ? 71% opinent.
Et pourtant c’est bien ce qui ressort d’un récent sondage mené par l’Ifop à la demande de Régions et Peuples Solidaires, la réunion de divers partis et mouvements qui, dans l’hexagone, prônent le régionalisme.
Du 12 au 25 juillet 2025 les équipes du fameux institut d’enquêtes d’opinions ont téléphoné à 3538 personnes en Bretagne, Alsace-Moselle, Corse, Catalogne, Savoie, Pays Basque et Occitanie pour parvenir à ces conclusions.
Et les réponses sont aussi claires que majoritaires. Le référendum d’initiative citoyenne ? adoubé à 87% ; l’adaptation des lois aux réalités régionales ? 73% sont pour ; le fédéralisme pour la France ? 71% opinent.
Femmes, hommes, jeunes ou pas, quelque soit la catégorie sociale se retrouvent sur ces questions

Certes la part des sondés qui se disent très favorables à ces mesures évoluent de 15 à 35% selon les questions posées, ce sont ceux qui sont décidés, prêts à voter pour, peut-on penser. Mais au-delà, il existe une opinion plus silencieuse, mais qui se dit ouverte à ces modifications institutionnelles. Et c’est là que les officines politiques, au-delà des régionalistes, devraient s’intéresser à ce qui constitue systématiquement une majorité de citoyens.
Et ce qui rend les réponses intéressantes à souhait, c’est que l’échantillon représentatif rend des opinions assez homogènes quels que soient l’âge, le genre ou la catégorie socio-professionnelle. Ainsi l’adaptation régionale des lois françaises est vue favorablement par 69% des hommes et par 76% des femmes, par 78% des 25-34 ans, et par 73% des plus de 65 ans, pour 81% des chefs d’entreprises et par 75% des demandeurs d’emploi, par 65% des très diplômés et par 73% des détenteurs d’un CAP, par 75% des habitants de régions à langue autochtone et par 66% des Franciliens… il est vrai que ceux-ci sont souvent des régionaux exilés. A en croire cette enquête d’opinions, une majorité de Français est favorable à cette entorse au caractère un et indivisible de la loi française.
Les opinions sont tout aussi, sinon plus encore, favorables à la transmission institutionnelle de nos langues autochtones. Que ce soit l’enseignement de l’histoire régionale ou la possibilité offerte à chaque élève d’apprendre la langue historique de sa région, voire la co-officialité de celle-ci avec le français, ces questions recueillent une majorité d’opinions favorables. Certes, la possibilité pour les élus locaux de s’exprimer dans leur langue au sein des assemblées élues ne recueille que 14% d’opinion très favorable, et n’arrache que d’une courte tête l’adhésion de tous, mais le droit d’apprendre cette langue à l’école, lui, rassemble 81% des Français de ces régions. Mettez ce pourcentage en rapport avec les atermoiements, parfois agressifs, de certains députés lors des discussions sur la Loi Mollac de 2021 !...
Et ce qui rend les réponses intéressantes à souhait, c’est que l’échantillon représentatif rend des opinions assez homogènes quels que soient l’âge, le genre ou la catégorie socio-professionnelle. Ainsi l’adaptation régionale des lois françaises est vue favorablement par 69% des hommes et par 76% des femmes, par 78% des 25-34 ans, et par 73% des plus de 65 ans, pour 81% des chefs d’entreprises et par 75% des demandeurs d’emploi, par 65% des très diplômés et par 73% des détenteurs d’un CAP, par 75% des habitants de régions à langue autochtone et par 66% des Franciliens… il est vrai que ceux-ci sont souvent des régionaux exilés. A en croire cette enquête d’opinions, une majorité de Français est favorable à cette entorse au caractère un et indivisible de la loi française.
Les opinions sont tout aussi, sinon plus encore, favorables à la transmission institutionnelle de nos langues autochtones. Que ce soit l’enseignement de l’histoire régionale ou la possibilité offerte à chaque élève d’apprendre la langue historique de sa région, voire la co-officialité de celle-ci avec le français, ces questions recueillent une majorité d’opinions favorables. Certes, la possibilité pour les élus locaux de s’exprimer dans leur langue au sein des assemblées élues ne recueille que 14% d’opinion très favorable, et n’arrache que d’une courte tête l’adhésion de tous, mais le droit d’apprendre cette langue à l’école, lui, rassemble 81% des Français de ces régions. Mettez ce pourcentage en rapport avec les atermoiements, parfois agressifs, de certains députés lors des discussions sur la Loi Mollac de 2021 !...
Même hors des régions concernées les Français sont favorables au droit d'apprendre une langue régionale à l'école

Andrieu Saissi et sa fille à Toulouse-Anèm òc en avril 2012. Les militants pour la langue autochtone finalement sont en accord avec une majorité de Français quand ils associent langue et démocratie (photo MN)
Sur ce chapitre l’information la plus notable du sondage Ifop-RPS reste probablement que 79% des habitants de régions de langue exclusivement française se déclarent favorables à la possibilité donnée à chaque élève d’apprendre une langue régionale dans les territoires concernés. A ce titre l’écart est faible entre des Français francophones 100% et des Bretons ou des Occitans, qui sont favorables à ce droit pour 84% d’entre eux. Soulignons encore que, de leur côté, 93% des Basques, 90% des Catalans et 94% des Corses s’y disent favorables.
Même la co-officialité des langues autochtones avec le français, droit institutionnel qui enfoncerait un coin dans l’attitude de ferme refus jamais démentie par les institutions serait accueillie favorablement, là encore par une (courte) majorité des Français de régions sans langue autochtone reconnue. Et, à vrai dire, ces 51% favorables, mis en rapport avec les 43% d’occitans, devraient interroger, cette fois, les tenants des langues régionales. Même en Bretagne, l’écart est faible (55%) alors qu’il est important en Alsace, Euskadi Nord, Corse et Catalogne Nord, région où pourtant le catalan a bien du mal à rester langue de chaque jour de la population.
Diverses questions relatives au découpage actuel et alternatif de certaines régions sont aussi abordées par ce sondage, et nous vous invitons à en prendre connaissance directement dans celui-ci.
Enfin, il faut noter que sur l’ensemble des Français, ces opinions évoluent peu, voire pas du tout. En 1999 un précédent sondage montrait à quelques miettes près la même opinion favorable à la reconnaissance des langues régionales. En ce sens, le problème des régionalistes, ce ne sont pas les Français, mais bien ceux qu’ils mettent au pouvoir et qui, eux, ne mettent jamais la question des langues autochtones à l’agenda électoral. Quand ils ne se battent pas bec et ongles pour que cette question n’y parvienne jamais.
Même la co-officialité des langues autochtones avec le français, droit institutionnel qui enfoncerait un coin dans l’attitude de ferme refus jamais démentie par les institutions serait accueillie favorablement, là encore par une (courte) majorité des Français de régions sans langue autochtone reconnue. Et, à vrai dire, ces 51% favorables, mis en rapport avec les 43% d’occitans, devraient interroger, cette fois, les tenants des langues régionales. Même en Bretagne, l’écart est faible (55%) alors qu’il est important en Alsace, Euskadi Nord, Corse et Catalogne Nord, région où pourtant le catalan a bien du mal à rester langue de chaque jour de la population.
Diverses questions relatives au découpage actuel et alternatif de certaines régions sont aussi abordées par ce sondage, et nous vous invitons à en prendre connaissance directement dans celui-ci.
Enfin, il faut noter que sur l’ensemble des Français, ces opinions évoluent peu, voire pas du tout. En 1999 un précédent sondage montrait à quelques miettes près la même opinion favorable à la reconnaissance des langues régionales. En ce sens, le problème des régionalistes, ce ne sont pas les Français, mais bien ceux qu’ils mettent au pouvoir et qui, eux, ne mettent jamais la question des langues autochtones à l’agenda électoral. Quand ils ne se battent pas bec et ongles pour que cette question n’y parvienne jamais.