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La grand bugade de la révoulucioun


On voulait juste terminer l’année sans se prendre la tête…quand Méderic Gasquet-Cyrus nous a fait parvenir la « première œuvre overlittéraire en prouvençaou postmoderne, tirée de "J'ai tué Maurice Thorez..."(éd.du Fioupélan) de Gilles Ascaride, écrite dans une « graphie uchronique s’affranchissant des normes félibréennes, occitanes ou castelgombertoises ». Comme c’est un universitaire on a quand même été impressionnés. Puis on s’est dit qu’après tout Victor Gelu ne faisait pas autrement. Enfin, on croise les doigts parce que déjà avec deux, voire quatre graphies, c’était pas simple…Bouano lekturo!



Mederic Gasquet-Cyrus en compagnie de Gilles Ascaride (photo XDR)
Mederic Gasquet-Cyrus en compagnie de Gilles Ascaride (photo XDR)
Aqui qué sès passa dins lo téms és uno istòri qué a fas pas maï dé breu ! Quand tòuti li gént s’y soun pris lo moure perqué en aven pas maï cafi li alibofis qué si fasse prendre per des couillons par lis prince qués nous gouverne. Alor dins nostro béu païs de la Provenço, qué siès lo plu béu païs dou mondo qué tòuti lo moundo y lo sas, alor un jour li gént se dise como acò « petan, si acoumance di fare dé tems ! Si acoumance di jamaï changea la vido ! »
 
Se lé disséou in lango nostro n’en aven pas dé régrès perqué es la verità. La verità es qué lis travaillors, li frémo, li pitchoun, lis cultivatour, li mouzabis, lis pastres, li amoulaïres, li tambourinaïres, li boumians, li boulangié, lis pescadous et tòuti les santoun dé la créatioun umano si soun angatsé majour et aven décida qué basta cosi.
 
Anin toùti li gént si sian descéndu didan la cariera et per acoumança si mette dins lo mitan e parlave e parlave, parlave autan qué lo besoun si fa séntir.
 
Anin lo boumian per esempio dise qué li faï caga di toujou estre lo boumian marrit, la fremo la di tant ben qué estre fremo fan de petan es pas macàri e qué es lassa de longo qué tòuti le paguedégun li mette la man au petadou, et lis travaillor volen mai travailla maï perqué le disse que mai travaillon et men si fa di sòu, é li pitchoun dise qué mounou mounou d’estre simplamen aqui li pitchoun e qué toujou le dise « taïse ti drole ! ».
 
Anin era un bel troun de l’air qué si patafiola dins lé carriere. E tòuti li brave personne dé la vilo dise qué en aven lo gonfle de si prindre dé annado en annado deï coup de ped ou de fesiou dins le moure, dins le petadou, dins le gambe, dins la lingua, dins l’esquine, dins la pansa, dins la bocca et di si fare pica come acò !
 
Anin tòuti si mette di fare la manifestacioun cridan qué en avon cafi li alobofis. Anin arribe lïs gendarmo que si mette a fare una bastonnade d’infér. Anin un ome qué dégun savessi qui sias crideva come acò : « oh, coulego, Lis gendarmo le buta a l’aïguo !! »
 
E la grando bugade a acoumença ce jour per lava l’ordre ancian.
 
Si siés pas maï d’estoumagade de sicuro, ma lï gént en aven un bravo courage !
 
Si son aganta lis gendarmo e li buta dins la mar o dins la ribiero o le flùvi (commo a Avignoun per esempio).
 
A Marsiho, particulièramen, tòuti le Port-Vieil era empli de gendarmo qué si négave ! Après li gént s’escagagnère et se dise « countinuon, acò nous agrade ! »
 
Alor si intra dins la coumuno per la porto in dessour do l’estatuo dou réi Louix XIV et si agante lo Moussu lo Conse e le buto dins le Port-Vieil é après se dise « ma perqué éu tout soulet ? » é s’agantave lo Conséu municipau et l’as néga avé Moussu lo Conse.
 
Après aven nega lis députa, lo Conséu générau, lo Conséu régiounau, lo prefèt, tuti léï capélan em’enca mail au fin fous !
 
E li gént visse qué acò era bén.
 
E tòuti se siés passa come acò dins tòuti lé vilo de la Provenço meme si la mar nia proun. A Ais, a Saloun, a Arle, li gént aven nega tòuti lé bordillasso dins li font e li bacin.
 
Quand tòuti la bugado era fini dins tòuti la Provenço, lo pople fiér é urous de sa victori a canta l’inne de sa liberacioun d’uno gargamello unico :
 
« Quand ero pitchounet ma maïro mi branlavo
Aro qué siou grandet mi branlo tout soulet »

Lundi 24 Décembre 2012
Gilles Ascaride





1.Posté par Danis ROS-Denis ROUX le 03/01/2013 14:54
Hum, hum... Affaire délicate... Nous avions eu de sa part un bon "Marseillais pour les nuls" mais je crains aujourd'hui de voir un conte nul pour les marseillais (et les autres Provençaux). A moins qu'il ne l'ait écrit pour les Parisiens zapifiou, auquel cas ils seront contents de comprendre le provençal et satisferont leur représentation du "Sud" interethnosocialoculturelonesttous desfrères.
Ce que je crains un peu, c'est que dans l'état actuel où se trouve la langue, la pochade en question ne peut être prise que comme un appel à une libération face aux normes contraignantes de cette langue. C'est comme cela que l'on aboutit aux cacographiescacophoniescacoglossies en étant persuadé en plus CON est un authentique de chez authentique d'ici. J'en ai marre d'entendre des solécismes, des barbarismes et gallicismes à tour de langue, assénés avec la plus parfaite assurance de celui qui sait par rapport à l'ignorant.
Vivement que l'occitan soit définitivement liquidé plutôt que de continuer à supporter cette déchéance. Euthanasions-le avec respect. Au fait, bonne année à tous!

2.Posté par ramier jean-marie le 03/01/2013 17:11
Sarié poussible d'avé uno versioun en prouvençau ? Dins la grafìo que voudrés, couneigudo o descouneido.
Seriá possible d'aver una version en provençau ? Dins la grafia que vodretz, coneiguda o desconeiguda.

JMR

3.Posté par findal christine le 05/01/2013 18:17
La diférance avec Gélu, sait que cété un poète, lui, et qu'il ne conésset pas Alibert...

4.Posté par Danis ROS-Denis ROUX le 07/01/2013 18:46
Pour JMR
Es sortit en francès, aquò sarié artificiau de lo revirar en occitan, tradutorre traditore come dison nòstrei colègas d'a costat.

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Notre numéro de février mars

Aquò d'Aquí c'est d'abord un magazine d'actualité sociétale sur 28 pages sans publicités, et s'y abonner c'est disposer d'un média engagé pour la langue occitane dans sa diversité dialectale pour dire la société.

Ce numéro d'hiver vous propose bien entendu une évocation du poète et globe trotter Roland Pécout, de son histoire personnelle et de cette originalité qui a consisté pour l'essentiel à aller à la rencontre de l'autre (Afghanistan, Scandinavie, Amérique latine...) pour comprendre qui l'on était. L'homme et l'intellectuel avait plusieurs dimensions, dont l'analyse historique et littéraire d'oc n'était pas la moindre. Mais nous avons choisi de l'évoquer avec l'écrivaine et chercheuse Danielle Julien.

 

03/02/2024

Dison que...

Robert Lafont cet intellectuel qui occupa le terrain social pour une renaissance occitane

A ne pas manquer !

AIX-EN-PROVENCE. Le colloque du 14 octobre ouvre large l'éventail des domaines d'intervention d'un humaniste dont l'œuvre incontournable a généré et accompagné le second risorgimento de la conscience d'oc.


Robert Lafont fut l'artisan principal du second risorgimento de la langue d'oc. Mistral avait lié le premier à la production d'œuvres littéraires prestigieuses et à l'unité latine, Lafont, avant et après 1968 associa ce second regain à la critique coloniale et à la situation sociale comme à une relecture de l'histoire. Pour autant son œuvre littéraire et théorique, riche et diverse, marque encore tous les domaines de la création d'òc. 

 



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