Aquò d'Aqui


Lo dire d’Elie Lebre (15)

Comment un paysan provençal du XXème siècle disait son temps, les saisons, le bon sens... dans sa langue de tous les jours. Quinzième semaine…

Ouvrage édité par l'Aeloc
L’agriculteur érudit et curieux Elie Lèbre (Cucuron –  Luberon : 1920-91) par bonheur rencontra l’occitaniste Madeleine Jaquier, et le fruit d’années de collectage nous a permis d’en savoir beaucoup sur la manière vivante et quotidienne de parler provençal.
 
Avec l’aimable autorisation d’Alain Barthelémy-Vigouroux qui a organisé la masse de notes et d’enregistrements issus de ce travail, nous vous en offrons un morceau chaque semaine, en vous recommandant d’acquérir le livre édité par l’Association Pour l’Enseignement de la Langue d’Oc .






Vous pouvez aussi désormais écouter certains articles !

En cliquant sur la pièce jointe du premier paragraphe, vous téléchargerez un fichier sonore, en fait le même article, mais lu à voix haute. L'initiative nous vient d'un constat : certains abonnés ont hélas une vue déficiente.

Voici un bon moment que nous y pensions; enregistrer certains articles et les proposer sur notre site web, faire entendre à celles et ceux qui souhaitent avoir la langue dans l'oreille, savoir comment on la prononce. Mais c'est un abonné de notre mensuel, devenu mal voyant, qui nous a incité à sauter le pas.














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Marseille a besoin d’abord d’emplois pour tous


De nouveaux policiers mobiles, pour quelque temps, c'est la réponse de l'Etat à la montée de la criminalité. Marseille a besoin de solutions durables, touchant toutes les couches de la population, qu'elles relèvent de la police et de la justice ou de l'économie.



Pour la troisième fois en 2013 les grands personnages de l’Etat « descendent » à Marseille. Ils y affirment à grands renforts d’annonces la venue de nouveaux renforts des forces de l’ordre.
 
L’idée est que, plus on met de policiers dans les rues, plus le sentiment de sécurité est assuré.

Les Marseillais, qui en ont vu d'autres, doutent.

Ce sont donc les uniformes les plus visibles et les forces les plus mobiles qu’on déplace au sud, et parfois pour quelques semaines seulement.
 
Il n’est pas question de faire la fine bouche, les Marseillais ont droit à la sécurité comme tout citoyen du territoire de la République, et il faut cesser de considérer qu’il s’agit, en particulier pour cette ville, de mesures exceptionnelles.
 
S’il y a une originalité dans la situation marseillaise, elle est bien plutôt dans l’extraordinaire creusement des inégalités au sein même de la commune.
 
A l’Insécurité sociale d’une large partie de sa population, oubliée du développement des Euroméditerranée et autres projets pourvoyeurs d’activités pour cadres supérieurs, répond une économie souterraine, parfois florissante, et souvent criminelle.
 
Une partie entière de la population prend l’habitude de compter sur les activités illégales pour se faire une place au soleil. Quels qu’en soient les risques. Et la ribambelle des meurtres montre que ces risques sont grands.
 
La réponse est certes policière. Mais elle doit être durable. Et multiple pour couvrir l’ensemble du problème, forcément complexe. Les équipes chargées d’occuper le terrain et d’enquêter sur l’économie de la drogue, les réseaux et leur développement doivent être renforcées notablement, et dotées de moyens suffisants. Par ailleurs, la présence d’une police de proximité qui soit au contact quotidien de la population doit être franchement favorisée.
 
Une chose ne doit jamais être oubliée, ce sont d’abord les jeunes des quartiers défavorisés qui ont le plus besoin d’être protégés. Protégés de l’avenir sanglant que la pègre leur prépare.
 
Et puis, à la base du mal, la difficulté particulière de vivre sa vie grâce à un emploi devrait être la première préoccupation des autorités, de toutes les autorités. L’emploi durable est la première alternative au crime organisé. Sans embauches durables, rien ne se fera. Les « emplois d’avenir », on le sait, ne répondront pas à l’ampleur du problème posé.
 
C’est donc un plan économique qui favorise l’emploi, pour tous, dont la plus grande ville d’Occitanie a besoin, fondamentalement. Il faut en finir avec ces effets d’annonce : telle société prestigieuse choisit Marseille, et s’apprête à y emmener ou à y recruter ses cadres…très bien, mais nous savons que pour chacune de ces carrières qui débute, dix jeunes, à deux pas, savent que tout ceci ne sera jamais pour eux. 
 
Marseille a certainement besoin d’un traitement particulier, mais celui-ci doit surement être administré à coup de feuilles de paie, plus qu’à coup de mandats d’amener.


Vendredi 23 Août 2013
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Le recours au 49.3 quand la société et sa représentation parlementaire sont opposés à un projet, cela fait tout simplement injure à la démocratie.

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