Aquò d'Aqui



Vous pouvez aussi désormais écouter certains articles !

En cliquant sur la pièce jointe du premier paragraphe des articles concernés, vous téléchargerez un fichier sonore, en fait le même article, mais lu à voix haute. L'initiative nous vient d'un constat : certains abonnés ont hélas une vue déficiente.

Voici un bon moment que nous y pensions; enregistrer certains articles et les proposer sur notre site web, faire entendre à celles et ceux qui souhaitent avoir la langue dans l'oreille, savoir comment on la prononce. Mais c'est un abonné de notre mensuel, devenu mal voyant, qui nous a incité à sauter le pas.














            partager partager

Lycées : à l’offensive !


Ce dimanche 17 février à Toulouse, l'ensemble des défenseurs et promoteurs de l'occitan à l'école se rassemble place du Capitole, et réclame le maintien de tous les enseignements de la lenga nòstra. Un plan de reconquête est indispensable.



Dans les plans organisés du gouvernement, les services publics ne doivent plus rendre service aux publics, mais coûter le moins cher possible. Voilà la nouvelle règle.

Face à la charge destructrice de l’Etat sensé nous représenter, il n’y a guère d’autre option que l’intransigeance.

Les professeurs d’occitan-langue d’oc (c’est la dénomination officielle) des lycées en pâtissent durement aujourd’hui. Ceux qui enseignent en collège en avaient déjà les stigmates, tant la réforme de 2015 les a fragilisés. Rappelons qu’un proviseur peut désormais facilement supprimer les heures selon des critères qui lui appartiennent.

Mais la réforme du ministre Michel Blanquer porte bien plus loin ; elle sape le fragile édifice de l’enseignement de nos langues minoritaires, territoriales ou pas, en France.

C’est un organisme, affaibli par ses mauvais soins, que l’Etat veut euthanasier.

Les cours d’occitan disparus des lycées, pourquoi étudier la langue à l’Université demain ? Alors où se formeraient les candidats d’un capes déjà famélique ? Et puis qui prendrait le risque de s’engager dans un métier promis à la décharge publique de l’enseignement ? Sans professeurs demain, pourquoi les rares chefs d’établissement volontaires le resteraient-ils ?

Enfin, sans débouchés dans le secondaire, pourquoi sensibiliser les élèves du primaire ?
L’édifice éducatif écroulé, littérature, cinéma et arts vivants ne seraient vite plus que ruines.

Le coup porté est plus que rude, il est mortel !

Voilà pourquoi même les plus timides devraient y réfléchir. Le véhicule de notre culture disparu des familles, balayé du système éducatif, nous verrions demain notre originalité dans le monde disparaitre. Voulons-nous, tels des produits de rayons  de supermarché, n’être que le clone de nos voisins ?

Face à la charge destructrice de l’Etat sensé nous représenter, il n’y a guère d’autre option que l’intransigeance. L’enseignement de l’occitan-langue d’oc doit être sanctuarisé, il doit bénéficier de plans de reconquête, d’une visibilité quant au nombre de postes de capes, qui ne doit pas pouvoir descendre en dessous de quinze par an, durant les dix ans à venir.

A minima tous les lycées qui  aujourd’hui proposent un cours de langue régionale doivent le proposer demain. Ces cours doivent être sanctuarisés. Leur dotation horaire n’est pas négociable à la baisse. Elle doit croitre, afin qu’à échéance raisonnable un enseignant d’occitan n’ait pas à officier dans plus de deux établissements.

L’Etat, qu’il soit relayé ou pas par les collectivités locales, a le devoir, par souci d’égalité de ses citoyens, de lancer des plans offensifs de communication envers les membres de toute la communauté éducative, parents en tête, afin de donner l’envie à tous d’accéder à la richesse de notre langue d’oc. Cette égalité doit aussi être territoriale. Aucun canton ne devrait être dépourvu d’un ensemble école-collège-lycée où s’apprend la langue d’oc.

Nous vous laissons, en guise de chute, les mots de Frédéric Mistral, tellement d’actualité : « Quau ten la lengo ten la clau, que di cadeno nous desliure »

Dimanche 17 Février 2019
Aquò d'Aquí




Nouveau commentaire :


Copyright

Les articles diffusés sur Aquo d'Aqui.info sont protégés par la législation sur les droits d'auteur et le copyright. Il est interdit de les diffuser hors le site d'Aquo d'Aqui, sauf autorisation expresse de son créateur.

Recherche

Aquò d'Aquí prolonge l'été

Notre numéro de septembre-octobre arrive. Abonnez-vous vite !

Tant qu'il est là, vous disposez d'un média public et votre langue n'est pas morte...
Notre numéro 355 sera chez ses abonnés dans une petite semaine au plus. Vous y trouverez des enquêtes et reportages, entretiens et chroniques, dont 70% en occitan de diverses variétés et un glossaire pour aider celles et ceux qui apprennent ou récupèrent leur langue !

20/09/2023

Dison que...

Robert Lafont cet intellectuel qui occupa le terrain social pour une renaissance occitane

A ne pas manquer !

AIX-EN-PROVENCE. Le colloque du 14 octobre ouvre large l'éventail des domaines d'intervention d'un humaniste dont l'œuvre incontournable a généré et accompagné le second risorgimento de la conscience d'oc.


Robert Lafont fut l'artisan principal du second risorgimento de la langue d'oc. Mistral avait lié le premier à la production d'œuvres littéraires prestigieuses et à l'unité latine, Lafont, avant et après 1968 associa ce second regain à la critique coloniale et à la situation sociale comme à une relecture de l'histoire. Pour autant son œuvre littéraire et théorique, riche et diverse, marque encore tous les domaines de la création d'òc. 

 



Copyright

Les articles diffusés sur Aquo d'Aqui.info sont protégés par la législation sur les droits d'auteur et le copyright. Il est interdit de les diffuser hors le site d'Aquo d'Aqui, sauf autorisation expresse de son créateur.