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Les manifestants expérimentés : "la déception est souvent au rendez-vous, mais il faut continuer"




Alan Roch : « Sèm dins una societat duberta còntra lo jacobinisme”

Alan Roch : "Avant les élections ils te disent combien ils l'aiment ta langue! Après les élections tu dois passer ton temps à frapper à leur porte"... (photo AC DR)
Alan Roch : "Avant les élections ils te disent combien ils l'aiment ta langue! Après les élections tu dois passer ton temps à frapper à leur porte"... (photo AC DR)
Pour l’animateur, conteur et auteur espiègle d’expression occitane bien connu, le mouvement occitan n’est pas au bout de ses peines. Elles ont un nom : le sentiment jacobino-centralisateur.
 
Come percebes l'evolucion dei manifestacions Anèm Oc despuèi 10 ans ?
Èri l'organizaire de la manifestacion de 2005, ont se sabiá pas de qué seriá. Ara i a una part intèrna qu'es lo monde occitan que se trapèt totes amassa, de tota la contrada del Miejorn, e una autra part que se cal bramar quasiment al quotidian. Dins la consciéncia dels decideires es plan mai complicat e cal èsser oblijats de tornar manifestar e puei esperar que i ague mai de monde que pense pas que sufís de manifestar cada dos ans. I a tot a faire, totjorn, mai i arribarem.
 
Aquela desmarcha va-ti debocar segon tu sus d'eleccions favorablas a la lenga occitana ?
Es un mejan de pression, perqué son venguts coma de costuma a dire que nos aiman plan. Après, quand seràn elegits, i caldrà picar a la pòrta. En debuta de l'an ambé lo fenomène Charlie, òm nos expliquèt que i aviá una libertat d'expression. E fin-finala, òm sentís montar lo sentiment jacobino-centralista que tre que pensas pas coma una nòrma franco-francesa, siás un dangièr comunautarista e avèm aquò a contra-batre tanben. Per nòstre dinamisme, nòstre vam, e dins aquel afaire intergeneracional i a de monde de totas originas : sèm dins una societat mosaïca, dins una societat dobèrta.
 
Lei mesuras de ratificacion de la Charta an circulat sus lo web per èstre consultadas e que lo monde i responde, de qu'es ton avejaire?
Aquò, coma una trufariá de prumièra, es una vertadièra trufariá ! Per que França a signat aqueles articles, donc pòt pas ratificar qu'aqueles articles. En mai d'aquò seriá pas qu'una reconeissença simbolica, per que dins la carta utilizan de mots coma «favoriser», «permettre» : es pas «organiser» l'ensenhamment, la preséncia, etc. França a de devèrs per totas las lengas, avèm de dreits reconeiguts per tots levat per París. Per lo moment, se pòt pas anar mai luenh, per una lèi d'organizacion vertadièra e pas per una declaracion de principe. Cal contunhar de se mobilizar, d'intervenir, de far pression.

 

Andrieu e Maria Laurença : « Malgré toutes les déceptions, il faut continuer…pas d’autre choix ! »

Marie-Laurence et André Saissi : la langue occitane accrochée au coeur. "Et il en faut!" (Montage sur photos AC DR)
Marie-Laurence et André Saissi : la langue occitane accrochée au coeur. "Et il en faut!" (Montage sur photos AC DR)
Père et fille, les Saissi viennent du pays de Grasse. La défense de l’occitan ? Pour eux une richesse à partager le plus possible. Mais s’il y a des obstacles à sauter, ça ne leur fait pas peur.
 
Marie-Laurence, André, quand vous ne manifestez pas pour l’occitan, que faites vous ?
André : Je suis retraité de l'Education Nationale, j'étais professeur au collège et j'enseignais la langue, entre autres.
 
Marie-Laurence : Je suis militaire à la sécurité civile, c'est à dire pompier dans l'armée, pour faire simple.
 
Que pensez-vous de cette manifestation de Montpellier ?
A : C'est une manifestation festive, mais pas autant que les précédentes, que j'ai toutes connues. Nous l'avons trouvée un peu moligassa. Mais c'est toujours sympathique de rencontrer des gens, que nous suivons de manifestation en manifestation, de retrouver ceux qui nous plaisent.
 
M-L : Il y a toujours la même motivation, mais il vrai que d'autres fois il y avait un peu plus d'animations... et de monde !
 
Maria-Laurença, quel est votre sentiment vis à vis de votre apprentissage de la langue dès votre enfance ?
M-L : Je dirais que c'est une richesse, ce qui n'est pas nouveau, mais on sent qu'on porte quelque chose de plus que d'autres, qui nous renforce. Et puis ça peut également déclencher des discutions avec des gens curieux qui m'entendent parler au téléphone avec ma famille, et qui me disent «tiens, mais tu parles quoi ?» Alors, ça ouvre des conversations. Les gens sont curieux et s'y intéressent.
 
Comment voyez-vous l'avenir de notre langue ?
A : Nous espérons, nous attendons, mais bon, nous ne savons pas. Il y a eu tant de promesses qui ont été faites autrefois et qui n'ont pas été tenues. Donc on se méfie un peu de ce que disent les politiques. Mais il faut continuer la lutte, continuer à se battre.
 
M-L : Justement nous en parlions tout à l'heure, les gens vieillissent, il y en a qui ne peuvent plus venir parce que trop âgés, et d'autres qui se découragent un peu. Mais il ne faut pas : parce que si on ne fait plus rien, nous n'aurons pas plus de résultats que si nous faisions quelque chose. Ça au moins c’est certain. Il faut donc persévérer, ne pas baisser les bras, et puis nous verrons bien. Il faut être confiant.
 
Pourquoi manifester encore aujourd'hui ?
M-L : Pour montrer que nous sommes toujours là, toujours motivés, que nous n'avons pas changé de point de vue.
 
Que pensez-vous des mesures de la charte ?
A : Nous avons répondu à la consultation sur Internet. Ces mesures nous semblent élémentaires évidemment, c'est un minimum. Mais ce n'est pas assez, selon nous. Et pour la charte, si elle est ratifiée par le Parlement, sera-t-elle totalement appliquée, en partie, ou pas du tout ? C'est bien ce que nous nous demandons pour le moment... 
 
 


Mercredi 28 Octobre 2015
Amy Cros




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Ce numéro d'hiver vous propose bien entendu une évocation du poète et globe trotter Roland Pécout, de son histoire personnelle et de cette originalité qui a consisté pour l'essentiel à aller à la rencontre de l'autre (Afghanistan, Scandinavie, Amérique latine...) pour comprendre qui l'on était. L'homme et l'intellectuel avait plusieurs dimensions, dont l'analyse historique et littéraire d'oc n'était pas la moindre. Mais nous avons choisi de l'évoquer avec l'écrivaine et chercheuse Danielle Julien.

 

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