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Disparition de Francesc Panyella, le président des Catalans de Marseille


MARSEILLE/VILLARANA. Ex réfugié, il était président du Cercle Catalan depuis 1981.



En 1994 au Conseil Régional de Provence Alpes Cote d'Azur, pour le centenaire de la mort de Frédéric Mistral (photo MN)
En 1994 au Conseil Régional de Provence Alpes Cote d'Azur, pour le centenaire de la mort de Frédéric Mistral (photo MN)

« Appelé à l’Armée j’y ai travaillé clandestinement à faire de la propagande anti-franquiste. Mais nous étions en 1944 et quand mes activités ont été découvertes, j’ai marché vers la frontière et l’ai franchie clandestinement pour rejoindre mon père, qui avait connu la Retirada quelques années auparavant ».

 

C’est ainsi que m’a parlé Francesc Panyella, en février 2017, au cours d’un entretien qu’il m’a accordé chez lui.

 

Né en 1923 non loin de Barcelona, à Villarana, l’ex président et président d’honneur du Cercle Catalan de Marseille, fondé par des volontaires catalans de l’armée française durant la première guerre mondiale, est décédé le onze janvier à Marseille, et Aquò d’Aquí adresse ses condoléances à sa compagne comme aux membres du Cercle Catalan, dont il était le président d’honneur.

 

Devenu cadre dans une entreprise de fonderie à Marseille, adhérent du PSUC (les communistes catalans) il va peu à peu prendre des responsabilités au Cercle Catalan, qu’il préside à partir de 1981, tout en montrant une belle proximité avec cette part de l’occitanisme qui évolue au sein du PCF. Nous pouvions le considérer comme un ami de l’occitanisme, au sens large, et de notre mensuel en particulier.

 

Francesc Panyella assurera une relation constante avec les autorités de la Generalitat de Catalunya et trouvera ainsi les moyens de nombre d’activités du Cercle. En 1994 Marseille accueillera ainsi un Applec de sardanes, avec castellers, qui assurera une visibilité de la culture catalane.

 

La Generalitat lui attribuera au début des années 90 la Croix de Sant-Jordi, la haute distinction catalane… qu’il refusera : « je n’aurai jamais voulu l’accolade de celui qui me l’aurait remise ! … c’était un ancien maire franquiste recyclé dans la démocratie… » nous dira t’il au cours du même entretien, avec le sourire gourmand de celui qui vient de faire un pied de nez mérité à ceux qui l’ont contraint à l’exil.

 


Mercredi 12 Janvier 2022
Michel Neumuller




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