Aquò d'Aqui


Lo dire d’Elie Lebre (15)

Comment un paysan provençal du XXème siècle disait son temps, les saisons, le bon sens... dans sa langue de tous les jours. Quinzième semaine…

Ouvrage édité par l'Aeloc
L’agriculteur érudit et curieux Elie Lèbre (Cucuron –  Luberon : 1920-91) par bonheur rencontra l’occitaniste Madeleine Jaquier, et le fruit d’années de collectage nous a permis d’en savoir beaucoup sur la manière vivante et quotidienne de parler provençal.
 
Avec l’aimable autorisation d’Alain Barthelémy-Vigouroux qui a organisé la masse de notes et d’enregistrements issus de ce travail, nous vous en offrons un morceau chaque semaine, en vous recommandant d’acquérir le livre édité par l’Association Pour l’Enseignement de la Langue d’Oc .






Vous pouvez aussi désormais écouter certains articles !

En cliquant sur la pièce jointe du premier paragraphe, vous téléchargerez un fichier sonore, en fait le même article, mais lu à voix haute. L'initiative nous vient d'un constat : certains abonnés ont hélas une vue déficiente.

Voici un bon moment que nous y pensions; enregistrer certains articles et les proposer sur notre site web, faire entendre à celles et ceux qui souhaitent avoir la langue dans l'oreille, savoir comment on la prononce. Mais c'est un abonné de notre mensuel, devenu mal voyant, qui nous a incité à sauter le pas.














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Balat : un triomphe qui interpelle


Les textes de Jean-Yves Royer, le chant de Renat Sette…ont captivé 300 personnes à Forcalquier. Avec un spectacle en occitan, qui rassemblait aussi ceux qui ne le parlent ni ne l’entendent.



A l’heure où, pour attirer les foules, il faut un évènement préparé par télé et Youtube, qu’un chanteur à l’austérité revendiquée (mais joyeuse!), accompagné d’un piano, sur un film muet, puisse remplir une salle qui jauge 300 places est déjà une gageure.
 
Quand le spectacle impose une écoute de l’occitan et de lui seul, durant une heure trente, il y a de quoi faire réfléchir tous les frileux qui dénient à notre langue régionale sa capacité à rassembler.

Notre langue régionale, le jaune d'oeuf de l'aïoli, le liant qui rassemble même ceux qui ne comprennent pas...encore

Renat Sette, sur un film de Romain Giusanio, accompagné par Olivier Maurel, pour chanter des sonnets de Jean-Yves Royer, l’a réussi, ce pari un peu fou. La salle Bonne Fontaine, à Forcalquier, rend encore l’écho des applaudissements nourris de samedi soir.
 
Bien sûr, Joan-Ives Roier est un enfant du pays. Evidemment Renat Sette y a vécu vingt ans.  Mais dans la foule qui sortait de salle, vers 23h ce samedi, combien n’en at-on pas entendu dire : « Ho ! Vous savez, moi je ne suis pas d’ici ».
 
A ceux-là il fallait répondre : « bien sûr que vous êtes d’ici, d’une autre manière, tout simplement ».
 
Car c’est à l’état d’esprit de ce public, ouvert et soucieux de soutenir l’art au pays, qu’il faut rendre hommage. Autant qu’à la vaillante équipe artistique, jeune et talentueuse de « Balat ».
 
Royer et Sette ont su leur susurrer : « venez partager quelque chose avec nous, un reflet de la vie, simplement, avec ses joies et ses peines ».
 
Pouvoir fédérateur de la musique, de la culture du pays, de sa langue, même quand elle n’est pas comprise. Car elle reste alors le drapeau sonore auquel on se rallie avec le sourire. Pas besoin de garde-à-vous, ici, mais d’un sentiment. Celui d’être de quelque part. Qu’on y soit né, qu’on ait choisi d’y vivre.
 
Encore faut-il, pour que cette alchimie intégratrice rende ses effets bénéfiques, que la langue reste vive. Elle est le liant, l’œuf de l’aïoli, le petit caillou du cabanon pointu. Sans eux tout retomberait.
 
A Forcalquier la démonstration en est faite.
Jean-Yves Royer, Renat Sette...et le public à Forcalquier (photo MN)
Jean-Yves Royer, Renat Sette...et le public à Forcalquier (photo MN)

Mercredi 2 Mars 2016
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Le recours au 49.3 quand la société et sa représentation parlementaire sont opposés à un projet, cela fait tout simplement injure à la démocratie.

Ben segur lo debat sus lei retiradas nos interpela, pasmens se ne'n parlam pas fòrça. Sabem que, entre nòstrei legeires totei seràn pas d'acòrd. Au revenge se garçar de la democracia quau que siegue son biais de s'exprimir, aquò nos desagrada. 



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