Aquò d'Aqui


Lo dire d’Elie Lebre (15)

Comment un paysan provençal du XXème siècle disait son temps, les saisons, le bon sens... dans sa langue de tous les jours. Quinzième semaine…

Ouvrage édité par l'Aeloc
L’agriculteur érudit et curieux Elie Lèbre (Cucuron –  Luberon : 1920-91) par bonheur rencontra l’occitaniste Madeleine Jaquier, et le fruit d’années de collectage nous a permis d’en savoir beaucoup sur la manière vivante et quotidienne de parler provençal.
 
Avec l’aimable autorisation d’Alain Barthelémy-Vigouroux qui a organisé la masse de notes et d’enregistrements issus de ce travail, nous vous en offrons un morceau chaque semaine, en vous recommandant d’acquérir le livre édité par l’Association Pour l’Enseignement de la Langue d’Oc .






Vous pouvez aussi désormais écouter certains articles !

En cliquant sur la pièce jointe du premier paragraphe, vous téléchargerez un fichier sonore, en fait le même article, mais lu à voix haute. L'initiative nous vient d'un constat : certains abonnés ont hélas une vue déficiente.

Voici un bon moment que nous y pensions; enregistrer certains articles et les proposer sur notre site web, faire entendre à celles et ceux qui souhaitent avoir la langue dans l'oreille, savoir comment on la prononce. Mais c'est un abonné de notre mensuel, devenu mal voyant, qui nous a incité à sauter le pas.














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Surdimensionné !


Que vaut l’agriculture paysanne dans un pays où les pouvoirs déroulent un tapis rouge à ce qui tuera nos paysans ? L’affaire du barrage de Sivens, le procès de la ferme des Mille Vaches sont à cet égard emblématiques.



Le barrage de Sivens, dans le Tarn est désormais réputé surdimensionné par la ministre de l’Ecologie elle-même. De 35%.

Les paysans sont nos racines, elles sont arrachées sans débat

Surdimensionné aussi, le comportement des forces dites de l’ordre, au cours des manifestations qui remettaient en question, samedi 25 octobre, cette retenue d’eau à usage agricole, dans un département où d’immenses tapis de maïs le disputent à des cours d’eau à la belle diversité biologique.
 
Le jeune Rémi Fraisse, en a semble-t-il été la victime. 21 ans, un jeune homme calme avec des convictions en construction. Une vie brisée, une famille écrasée.
 
Sans entrer dans le débat sur les besoins d’une agriculture viable on doit souligner la réaction du Conseil Général du Tarn, maitre d’ouvrage de ce barrage.
 
« Tout est légal, les autorisations sont signées, les marchés signés, le foncier acheté, et un million d’€uros a déjà été engagé » signale à une radio nationale le directeur de l’Eau de cette collectivité locale.
 
Plus haut, la ferme dite des Mille Vaches, vandalisée par des paysans, donne lieu à un procès. Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, se déclare lui contre ce type d’agriculture hyper intensive. En tout cas les animateurs de la Confédération Paysanne qui l’ont rencontré, lui prêtent ces propos.
 
Nous avons d’un côté une agriculture industrielle, qui vient générer une concurrence terrible à l’agriculture paysanne qui fait consensus dans ce pays.
 
Nous avons d’un autre côté, des collectivités qui préparent cette suprématie de l’agriculture capitaliste. Bien qu’elles affirment être contre. Cynisme !
 
Un jeune homme y perd la vie, des paysans vont y perdre leur travail, notre pays y perdra ses racines.
 
L’agriculture dite paysanne, c’est celle qui porte des emplois, et elle en porterait plus si les nouveaux agriculteurs étaient mieux aidés à cultiver les deux malheureux hectares qu’ils cultivent, et qui alimenteraient mieux les Amap et fourniraient mieux les marchés paysans.
 
Ce n’est pas une agriculture qui exporte, mais elle fait vivre nos pays. Elle est économe en eau, en finances publiques. Mais elle est prodigue en connaissance partagée, en échanges humains, et en bons produits de la terre.
 
C’est elle qui devrait capter les aides publiques, et c’est elle qui représente le mieux notre commune façon de concevoir la terre, le territoire, l’alimentation.
 
C’est elle qui devrait avoir voix au chapitre, quand il s’agit de donner ou pas quitus à des projets qui mettront en danger ce modèle vertueux de nourrir un pays. 

Mardi 28 Octobre 2014
Aquò d'Aquí





1.Posté par Denis Roux le 31/10/2014 12:59
Rèn de mai a dire. Apondre solament que son pas lei gendarmas mobiles que son lei responsables, son d'istrumènts, ailàs umans adonc de còps incontrolables. Lei responsables vertadiers son lei politiques locaus e nacionaus de tota mena e certan sindicat agricòle majoritàri. Sieu estat doas annadas de seguida a Creys Malevillle; aquò me bastara; ai vist de força près coma se debanava...
N'en profite, a prepaus d'agricultura païsana per vos signalar que lo dijòu 6 de novèmbre se tendrà a La Cadièra a l'iniciativa de Thierry Bartòli, viticultor e economiste, a partir de 14 oras, un acamp-discutida sur l'adatacion de la viticultura au cambiament climatique, amé fòrca intervenènts especialistas. Podès venir nombros. Vèire lo detalh en picant "la cadiere thierry bartoli".

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Le recours au 49.3 quand la société et sa représentation parlementaire sont opposés à un projet, cela fait tout simplement injure à la démocratie.

Ben segur lo debat sus lei retiradas nos interpela, pasmens se ne'n parlam pas fòrça. Sabem que, entre nòstrei legeires totei seràn pas d'acòrd. Au revenge se garçar de la democracia quau que siegue son biais de s'exprimir, aquò nos desagrada. 



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