Aquò d'Aqui



Pour votre journal c’est l’heure de vérité !

Assurer la succession de notre journaliste, faire plus et mieux pour vous proposer en occitan des contenus d’actualité de qualité, cela ne peut se faire sans votre aide. Et nous nous refusons à l’alternative de sa disparition. Nous pouvons compter sur vous ?

La langue occitane pour dire la société, c’est indispensable et les lecteurs d’Aquò d’Aquí en sont persuadés qui, non seulement s’abonnent à notre revue désormais bimensuelle, mais qui encore lui donnent le coup de pouce financier nécessaire quand nous le leur demandons.

 

Ils savent pourquoi ! Le prix de la revue ainsi reste bas, aussi grâce à eux retraités comme étudiants peuvent avoir accès à nos contenus, s’imprégner des valeurs occitanes, celles du respect réel de la diversité. Avec eux, la langue dira tout cela publiquement à une nouvelle génération.

 

Notre langue supposée morte par les croque morts hexagonaux respire encore grâce à vous.

 








Les articles les plus commentés







            partager partager

Secrets d’ici fait visiter la cultura d’aici…


AIX. L’occitan se valorise aussi professionnellement. A Aix-en-Provence, les jeunes guides-conférenciers de Secrets d’Ici l’emploient pour enrichir leurs visites et partager avec les visiteurs un peu plus que l’histoire des belles pierres.



Lors de certaines visites le provençal est un outil privilégié de la connaissance de la ville (photo MN)
Lors de certaines visites le provençal est un outil privilégié de la connaissance de la ville (photo MN)
« Il y a en Provence un dicton qui affirme : « l’aiga es d’aur » explique Arthur sur la passerelle d’accès à la Cour d’Appel d’Aix. En contrebas, deux fosses remplies d’eau signalent une antique noria.
 
Le provençal d’Arthur n’est plus si épouvantable qu’en juillet, quand nous l’avions fortuitement rencontré Plaço de la Coumuno, toujours à Aix. Ce Rémois expliquait alors à un groupe de visiteurs que les plaques bilingues des rues du centre n’étaient pas rédigées « en patois », mais dans une langue qui disait l’histoire du pays.
 
Avec une autre guide conférencière, Mylène Margail, Arthur a créé « Secrets d’ici ». « Nous essayons de faire découvrir l’histoire du pays d’Aix à partir d’anecdotes » explique Mylène.
 
Parfois elles sont assez poivrées, comme le portrait peu amène que fait Casanova du baile local, le duc de Villars. Quelquefois elle passent par la case faits divers. D’autres fois par la relation d’une ascension sociale, comme celle de ce Maurel, qui épousa trois femmes nobles et accrut son capital d’autant de dots au XVIIè siècle.
 
Et quand les visiteurs sélectionnent sur internet une visite « secrète et authentique  », on y parlera surement un minimum provençal, pour soutenir le propos en français. Tout comme avec celles consacrées à la découvertes de villages sestians.
 
Ce jour-là les visiteurs sont Belfortains. Au mitan de la rue Aude, Mylène leur parle de deux célébrités locales : Cézanne né ici, Zola venu de Paris. « Personne ne s'adressait à Zola au lycée car il était le seul à ne pas parler provençal. Cézanne vint vers lui, et ce fut le début d’une grande amitié ».

"La langue soutient la connaissance du patrimoine à partager"

Arthur était sensibilisé à la défense du patrimoine immatériel, Mylène s'est souvenue du provençal parlé par sa grand-mère. Et les visiteurs auront une information plus juste, vivante et complète sur la ville qu'ils découvrent (photo MN)
Arthur était sensibilisé à la défense du patrimoine immatériel, Mylène s'est souvenue du provençal parlé par sa grand-mère. Et les visiteurs auront une information plus juste, vivante et complète sur la ville qu'ils découvrent (photo MN)
Sur les marches du Palais de Justice, on évoque l’histoire climatique. « Ici on dit : « quand Venturi pòrta lo capèu (de nivòls) pren ton capèu e leu corre ! ». C’est qu’un gros grain est alors en gestation…
 
« Ma grand-mère, à Beaurecueil, me parlait un français truffé de provençal, mais moi je pensais de bonne foi que c’était tout simplement du français, » relate Mylène Margail. « J’ai pensé valoriser ce qui finalement était une richesse à partager ».
 
Pour Arthur la démarche est plus intellectuelle. «  Je suis venu ici d’abord pour mener des fouilles archéologiques. Je pense que le patrimoine est à protéger. Or, en France, le patrimoine le moins protégé ce sont les langues régionales. »
 
On arrive devant l’Hôtel de Ville, où les visiteurs ont droit à une explication détaillée et politique des armes de la ville. Car la bannière catalane de l’époque des comtes Berenguier a du se voir adjoindre la croix de Jérusalem et des fleurs de lys.
 
Et c’est là qu’on apprend que la conférencière parle catalan. Un souvenir d’enfance, passée largement à Andorra la Vella ! « Il faudrait que je m’y remette. Je reçois des groupes espagnols. Qui sait si ça ne servirait pas. »

Vendredi 4 Septembre 2015
Michel Neumuller




Nouveau commentaire :


Copyright

Les articles diffusés sur Aquo d'Aqui.info sont protégés par la législation sur les droits d'auteur et le copyright. Il est interdit de les diffuser hors le site d'Aquo d'Aqui, sauf autorisation expresse de son créateur.

Recherche

Notre numéro de février mars

Aquò d'Aquí c'est d'abord un magazine d'actualité sociétale sur 28 pages sans publicités, et s'y abonner c'est disposer d'un média engagé pour la langue occitane dans sa diversité dialectale pour dire la société.

Ce numéro d'hiver vous propose bien entendu une évocation du poète et globe trotter Roland Pécout, de son histoire personnelle et de cette originalité qui a consisté pour l'essentiel à aller à la rencontre de l'autre (Afghanistan, Scandinavie, Amérique latine...) pour comprendre qui l'on était. L'homme et l'intellectuel avait plusieurs dimensions, dont l'analyse historique et littéraire d'oc n'était pas la moindre. Mais nous avons choisi de l'évoquer avec l'écrivaine et chercheuse Danielle Julien.

 

03/02/2024

Dison que...

Robert Lafont cet intellectuel qui occupa le terrain social pour une renaissance occitane

A ne pas manquer !

AIX-EN-PROVENCE. Le colloque du 14 octobre ouvre large l'éventail des domaines d'intervention d'un humaniste dont l'œuvre incontournable a généré et accompagné le second risorgimento de la conscience d'oc.


Robert Lafont fut l'artisan principal du second risorgimento de la langue d'oc. Mistral avait lié le premier à la production d'œuvres littéraires prestigieuses et à l'unité latine, Lafont, avant et après 1968 associa ce second regain à la critique coloniale et à la situation sociale comme à une relecture de l'histoire. Pour autant son œuvre littéraire et théorique, riche et diverse, marque encore tous les domaines de la création d'òc. 

 



Copyright

Les articles diffusés sur Aquo d'Aqui.info sont protégés par la législation sur les droits d'auteur et le copyright. Il est interdit de les diffuser hors le site d'Aquo d'Aqui, sauf autorisation expresse de son créateur.