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La Dictada en toute convivialité gapençaise


GAP. Parmi les nombreuses Dictadas – dictées en occitan – organisées en Provence et ailleurs en pays de langue d’oc, ou même catalane, celle de Gap ne cherche pas l’excellence, mais la rencontre et la fête. On y réunit tous les âges, mais pour beaucoup c’est un vrai bain de jouvence.



On n'est pas là pour pleurer sur le sort fait aux langues minoritaires mais pour affirmer que c'est un bonheur à partager (photo MN)
On n'est pas là pour pleurer sur le sort fait aux langues minoritaires mais pour affirmer que c'est un bonheur à partager (photo MN)
Quelques traces de neige glacée accueillent les participants au Centre Culturel Beauregard. A l’intérieur l’ambiance est nettement plus chaleureuse. Et jeune !

Jeunes parents, jeunes enfants…La Calandreta donne un air de jouvence à l’endroit et au moment. Et les adolescents ne manquent pas non plus.
 
Ce sont les collégiens de trois établissements gapençais où enseigne Linda. Pour eux, il y aura un bonus de notes, l’effort sera récompensé.

« Nous nous sommes entrainés, et la dictaa est moins longue pour les plus jeunes » explique la professeure, en poste depuis l’an dernier.
 
Le texte lu parle d’une fontaine publique, et le vocabulaire de l’eau mérite une explication que donne Andrieu Faure, qui a lancé à Gap la Dictaa, voici sept ans. 

Fête et bonne humeur

Raymonde, la doyenne, a toujours parlé occitan. Mai la parlar e l'escriure es bèn diferent!" (photo MN)
Raymonde, la doyenne, a toujours parlé occitan. Mai la parlar e l'escriure es bèn diferent!" (photo MN)
Mais pour lui, il ne s’agit pas de valoriser l’excellence aujourd’hui. « Ce qui nous intéresse ici c’est le rapport convivial. L’occitan écrit, ou parlé, doit être synonyme de fête et de bonne humeur. D’ailleurs on ne corrige pas à proprement parler, ni n’établissons de classement. Et à la fin, les lots sont partagés, chacun prend ce qu’il veut ».
 
Une rencontre qui, tout de même, suscite l’intérêt de quelques médias. D’ !CI TV, une chaîne locale, et le photographe du Dauphiné, passent.

Andrieu Faure peut expliquer, micro en mains, que l’occitan à Gap, pour presqu’inaudible qu’il soit dans la rue, n’en fait pas moins parler de lui : « cours pour les retraités de la MGEN, école immersive pour les plus jeunes, Librairie Occitane…Et, vous, voyez, une dictée conviviale ! » dit-il, micro en mains.

« La dictada conforte chez les écoliers l’idée que l’occitan est une langue vivante »

Syril, au sortir de la Dictaa : "C'est la seconde année de Calandreta pour Chloé, qui me parle occitan...alors je l'apprends" (photo MN)
Syril, au sortir de la Dictaa : "C'est la seconde année de Calandreta pour Chloé, qui me parle occitan...alors je l'apprends" (photo MN)
Raymonde, la doyenne de la Dictaa de Gap, ne s’en plaindra pas. Elle a toujours parlé occitan, alors que la plupart des participants, eux, l’ont appris.

Céline, de son côté, l’apprend dans le but de l’enseigner. Un poste devrait être créé à la Calandreta. Ouverte depuis vingt ans, l’école immersive en occitan accueille désormais 25 enfants, et il faudra dédoubler la classe.
 
Céline, après sa licence d’occitan à Montpellier, est actuellement formée au Centre Aprene de Béziers, l’école des profs de calandretas.

« Il faut bien dire que les enfants, une fois sortis de l’école, n’ont plus d’occasion de parler occitan. Peu de parents parlent la langue. Aussi, des évènements extérieurs à la Calandreta, comma la dictaa, prennent pour eux une belle importance.
« On parle donc cette langue que nous aprenons !... » se disent-ils. Notre travail en est conforté. »
 

Un prix pour chacun, un souvenir commun pour tous

Syril, informaticien à Gap, lui, apprend l’occitan. « Ma fille ne parle plus avec moi que la langue du pays. C’est sa seconde année de Calandreta, il est temps que je m’y mette ». Lui aussi vient de terminer le texte de la dictaa.
 
On pousse maintenant les tables, et place à la guitare et aux chants. Bientôt, le cidre est débouché, et une table est couverte de présents. Chacun recevra un diplôme et toutes les étapes de l’après-midi auront été une occasion de bien rire.
 
L’occitan, ce n’est pas triste, qu’on se le dise, à Gap et ailleurs.
 
Tous diplômés, aucune sélection, personne laissé sur le côté...Pas mal comme éducation (photo MN)
Tous diplômés, aucune sélection, personne laissé sur le côté...Pas mal comme éducation (photo MN)

Lundi 1 Février 2016
Michel Neumuller





1.Posté par Joan-Pèire le 03/02/2016 17:42
Compliments a la chorma dei organizators gapians. Nautres tanben a Niça aviavam organizat una dictada occitana que lo rendut-còmpte si pòu legir aqui : http://ieo06.free.fr/spip.php?article3095 e encara aqui http://ieo06.free.fr/spip.php?article3097

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Ce numéro d'hiver vous propose bien entendu une évocation du poète et globe trotter Roland Pécout, de son histoire personnelle et de cette originalité qui a consisté pour l'essentiel à aller à la rencontre de l'autre (Afghanistan, Scandinavie, Amérique latine...) pour comprendre qui l'on était. L'homme et l'intellectuel avait plusieurs dimensions, dont l'analyse historique et littéraire d'oc n'était pas la moindre. Mais nous avons choisi de l'évoquer avec l'écrivaine et chercheuse Danielle Julien.

 

03/02/2024

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Robert Lafont cet intellectuel qui occupa le terrain social pour une renaissance occitane

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AIX-EN-PROVENCE. Le colloque du 14 octobre ouvre large l'éventail des domaines d'intervention d'un humaniste dont l'œuvre incontournable a généré et accompagné le second risorgimento de la conscience d'oc.


Robert Lafont fut l'artisan principal du second risorgimento de la langue d'oc. Mistral avait lié le premier à la production d'œuvres littéraires prestigieuses et à l'unité latine, Lafont, avant et après 1968 associa ce second regain à la critique coloniale et à la situation sociale comme à une relecture de l'histoire. Pour autant son œuvre littéraire et théorique, riche et diverse, marque encore tous les domaines de la création d'òc. 

 



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