Aquò d'Aqui



Pour votre journal c’est l’heure de vérité !

Assurer la succession de notre journaliste, faire plus et mieux pour vous proposer en occitan des contenus d’actualité de qualité, cela ne peut se faire sans votre aide. Et nous nous refusons à l’alternative de sa disparition. Nous pouvons compter sur vous ?

La langue occitane pour dire la société, c’est indispensable et les lecteurs d’Aquò d’Aquí en sont persuadés qui, non seulement s’abonnent à notre revue désormais bimensuelle, mais qui encore lui donnent le coup de pouce financier nécessaire quand nous le leur demandons.

 

Ils savent pourquoi ! Le prix de la revue ainsi reste bas, aussi grâce à eux retraités comme étudiants peuvent avoir accès à nos contenus, s’imprégner des valeurs occitanes, celles du respect réel de la diversité. Avec eux, la langue dira tout cela publiquement à une nouvelle génération.

 

Notre langue supposée morte par les croque morts hexagonaux respire encore grâce à vous.

 








Les articles les plus commentés







            partager partager

Les "cafés provençaux" fleurissent entre Durance et Méditerranée

Jeudi soir le Cafè de Larc sert le provençal avec les cacahuètes à Puyloubier


PUYLOUBIER. Un nouveau projet de "Café Provençal" voit le jour, dès ce jeudi au pied de la montagne Sainte-Victoire. Les initiatives se multiplient pour mettre en présence ceux qui veulent parler leur langue, et ceux qui veulent l'apprendre "au contact" et en convivialité.



La qualité de la bière locale, la vie quotidienne des Argentins, la typologie des harceleurs ou les animations proposées aux prochains Rescòntres Occitans de Provença...en juin dernier au bar aixois Le Gaulois, les discussions étaient animées, et en provençal...mais aussi parfois en français, pour parler du vocabulaire employé (photo MN)
La qualité de la bière locale, la vie quotidienne des Argentins, la typologie des harceleurs ou les animations proposées aux prochains Rescòntres Occitans de Provença...en juin dernier au bar aixois Le Gaulois, les discussions étaient animées, et en provençal...mais aussi parfois en français, pour parler du vocabulaire employé (photo MN)
On se réunit désormais au café, en Provence, pour parler provençal, à Manosque, Forcalquier, Istres, La Ciotat, et bien entendu Aix-en-Provence qui semble t'il aura ouvert le balèti voici deux trois ans, à l'initiative d'un jeune homme frustré de ne pouvoir entendre la langue du pays. Encore bientôt à Grasse l'équivalent doit-il voir le jour.

Et le jeudi 3 octobre, au Restaurant de la Place, à Puyloubier à l'adret du Mont Venturi, le dernier en date des "Cafés Provençaux", ou "Cafés Occitans", comme on voudra, fera table ouverte à ceux qui parlent et à ceux qui apprennent.

Ce "Cafè de Larc ", du nom du petit fleuve côtier qui baigne Puyloubier, mettra en contact des gens qui parlent provençal et d'autres qui entendent profiter de la connaissance des premiers. Et pourtant ce ne sera surtout pas un cours : ici les convives parleront de ce qu'ils veulent, de la chasse, du beau temps ou de la vigne, qu'importe, l'essentiel sera de se réunir, passer un bon moment et progresser dans la langue du pays pour les uns, se faire plaisir à la parler pour les autres.

 

"Les gens qui parlent la langue de leur culture semblent plus heureux"

Aux Phillipines Daniel prend conscience du bonheur de parler la langue du pays...et de retour il cherche à retrouver le provençal de sa grand-mère, en favorisant la convivialité (photo MN)
Aux Phillipines Daniel prend conscience du bonheur de parler la langue du pays...et de retour il cherche à retrouver le provençal de sa grand-mère, en favorisant la convivialité (photo MN)
Ce mouvement si simple naquit d'une frustration. Rentrant d'un long périple à travers le monde, Daniel Oliver, alors à peine trente ans, s'y était avisé que les gens qui parlaient leur langue minoritaire malgré la toute puissance d'une langue nationale, semblaient plus heureux, y compris dans des situations sociales proches de la pauvreté.
 

La culture partagée permettrait donc de maintenir la cohésion et la solidarité entre les membres d'un groupe humain ? A comparer avec les travailleurs néo-urbains, largués dans un environnement nouveau où tout le lien social reste à créer.

Rentrant au pays, Daniel tourne et retourne ses pensées : notre culture peut se maintenir grâce à son véhicule majeur, la langue, commence t-il à réfléchir. Et celle-ci nous met en connivence avec des gens spatialement éloignés, pourtant, comme les Gascons. « Au contraire, le lissage de la culture française, par l’éradication de sa diversité linguistique, aboutit en fait à une déculturation avancée. Vous voyez ces gens qui plantent un drapeau américain devant chez eux sans rien savoir de la société américaine ! c’est un signe…Rester avachi devant des émissions TV débilitantes en est un autre ».


 


 


"Une langue qui doit servir à échanger"

Jeudi soir, au restaurant La Place, à Puyloubier à partir de 18h30, en prouvençau ! (photo MN)
Jeudi soir, au restaurant La Place, à Puyloubier à partir de 18h30, en prouvençau ! (photo MN)

Voici donc Daniel en pleine immersion culturelle provençalisante. Il danse aux Farandoulaire Sestian à Aix-en-Provence, puis participe aux Rescòntres Occitans de Provença, durant l’été 2017 dans le Champsaur.
 

Parfaitement inconnu du milieu régionaliste, il décide de créer son propre réseau pour progresser. Avec lui, Facebook chauffe ! « J’avais un besoin d’immersion sonore, entendre une langue vive, qui serve vraiment à communiquer, échanger ». Ne nous mentons pas, nombre de régionalistes a-do-rent parler de la langue, en langue d’oc…Discuter du prix des carottes ou de la fabrication de la bière les passionne bien moins. Pourtant c’est en causant de ceci et de cela, au quotidien, que la langue sort du ghetto.


En lengo nostro...un peu aussi en français

Le Café Provençal d'Aix a désormais établi plusieurs QG : alternativement tous les quinze jours, il planto caviho au Café Citoyen 3C, près du Palais des Congrès, et au Gaulois, un des ultimes bars populaires aixois, contre la Cathédrale Saint-Sauveur.

Et sur la terrasse de ce dernier, mercredi dernier, on pouvait boire un verre en compagnie de Genevivo, une fringante octogénaire aux passions multiples, de deux habitants du Luberon pouvant enfin partager la langue qu'on n'entend plus dans la rue, de Domenge qui enseigne l'occitan, et d'autres curieux qui, comme Martin l'ouvrier agricole en voie d'installation, fréquenteront peut-être régulièrement ces lieux de convivialité, à vivre en lengo nostro !
Dernier né en Provence, le Café Provençal de Manosque, au printemps dernier (photo MN)
Dernier né en Provence, le Café Provençal de Manosque, au printemps dernier (photo MN)


Lundi 30 Septembre 2019
Michel Neumuller





1.Posté par Lo raiòu le 22/10/2019 08:06
Digatz un pauc : onte podèm préner lenga emb d'aquel jove, que son idèia l'atrape chanuda ? S'es pas escampat coma aquò, ço me pense. A bien engincat l'afaire e voldriái li demandar coma a fach, tot simplament, per qu'aquò reüssigue. Gramecí d'avança.

Nouveau commentaire :


Copyright

Les articles diffusés sur Aquo d'Aqui.info sont protégés par la législation sur les droits d'auteur et le copyright. Il est interdit de les diffuser hors le site d'Aquo d'Aqui, sauf autorisation expresse de son créateur.

Recherche

Notre numéro de février mars

Aquò d'Aquí c'est d'abord un magazine d'actualité sociétale sur 28 pages sans publicités, et s'y abonner c'est disposer d'un média engagé pour la langue occitane dans sa diversité dialectale pour dire la société.

Ce numéro d'hiver vous propose bien entendu une évocation du poète et globe trotter Roland Pécout, de son histoire personnelle et de cette originalité qui a consisté pour l'essentiel à aller à la rencontre de l'autre (Afghanistan, Scandinavie, Amérique latine...) pour comprendre qui l'on était. L'homme et l'intellectuel avait plusieurs dimensions, dont l'analyse historique et littéraire d'oc n'était pas la moindre. Mais nous avons choisi de l'évoquer avec l'écrivaine et chercheuse Danielle Julien.

 

03/02/2024

Dison que...

Robert Lafont cet intellectuel qui occupa le terrain social pour une renaissance occitane

A ne pas manquer !

AIX-EN-PROVENCE. Le colloque du 14 octobre ouvre large l'éventail des domaines d'intervention d'un humaniste dont l'œuvre incontournable a généré et accompagné le second risorgimento de la conscience d'oc.


Robert Lafont fut l'artisan principal du second risorgimento de la langue d'oc. Mistral avait lié le premier à la production d'œuvres littéraires prestigieuses et à l'unité latine, Lafont, avant et après 1968 associa ce second regain à la critique coloniale et à la situation sociale comme à une relecture de l'histoire. Pour autant son œuvre littéraire et théorique, riche et diverse, marque encore tous les domaines de la création d'òc. 

 



Copyright

Les articles diffusés sur Aquo d'Aqui.info sont protégés par la législation sur les droits d'auteur et le copyright. Il est interdit de les diffuser hors le site d'Aquo d'Aqui, sauf autorisation expresse de son créateur.