
Et tous les mardis c’est ainsi ; on apprend une foule de choses passionnantes au détour d’une phrase, d’un bout de discussion, tenu par les élèves de cet atelier hebdomadaire de conversation en occitan.
A l’Ostau dau País Marselhès, apprendre le provençal se fait de façon plaisante. On n’y dit pas pour autant de banalités. Un tel parle de telle entreprise locale qui fait faillite (un lieu commun en ces temps de crise !), on saura que l’expression adéquate est « faire quinquinèla ».
La veille, Mireille Combe laisse, elle, durer son cours de premier niveau au-delà de l’heure et demie initiale. « On apprend la langue tout en discutant, priorité au dialogue, c’est plus convivial et plus formateur aussi ».
Et puis, une fois quelques phrases tentées avec des fautes, on en parle et, tout naturellement, les bonnes manières de parler s’inscrivent dans la mémoire de la douzaine d’apprenants. « Ça ne doit jamais être rébarbatif » insiste l’institutrice retraitée, un temps formatrice de maîtres en langue régionale.

Comme Mireille, Sébastien privilégie le vécu. « Souvent c’est l’actualité qui commande de quoi on va parler en occitan, et je m’adapte à la conversation de mes élèves en la ponctuant du vocabulaire qui va permettre d’en dire plus ».
Et, Mireille Combe de préciser, à notre grand contentement, que ce sont régulièrement les articles d’Aquò d’Aquí qui servent de base aux conversations, durant ses cours.
Il en coûtera aux « élèves » deux €uros pour toute l’année. C’est le prix de l’adhésion à l’OPM. Les cours eux, sont gratuits, car les maîtres sont bénévoles. Personne n’a encore demandé de remboursement pour insatisfaction !