
Mais cette variété emprunte la grande partie de son vocabulaire à l’occitan. Du fameux « mon vié madame Olivier ! » aux expressions fleuries telles que « va te faire une sègue », l’occitan est partout dans le parler marseillais. Seuls les « pébron s » et autres « encatanés » ne veulent pas le voir. Ils n’ont qu’à se « jeter aux Goudes » pour constater que, oui, une part du vocabulaire ne doit rien à la langue régionale mais juste aux particularités marseillaises. Mais comme ce sont des « tronches d’api s » qui ne veulent pas voir l’influence occitane dans le parler marseillais, laissons les « aller se faire escoundre », expression née d’une erreur de compréhension de l’occitan, justement.
Mais son intérêt premier c’est l’impressionnant vocabulaire de situations que MGC y livre. Par exemple des différentes manières de se saluer de façon conviviale : « ça va mon gàrri , ça va mon bèou, ça va mon bicou ? » (avec l’orthographe tel qu’éditée). Ou encore pour illustrer l’absence de déterminants dans nombre d’expressions : « ça fait peine de voir ça », « elle a pris le soleil après-midi… » qui trouvent une explication, car n’oublions pas que l’auteur est linguiste.
Il tente aussi une étude assez précise et intelligente du marseillais dans l’œuvre écrite et filmée ; il a été très présent avant-guerre, puis a subi une traversée du désert avant le revival du « fier d’être marseillais » des années 1990.
Une longue lignée d'ouvrages depuis les années 1930

Celui-ci a la bonne idée de survivre, ce qui nous vaudra surement d’autres ouvrages.
Le marseillais pour les Nuls, de Médéric Gasquet-Cyrus. 250 p. ed. First Editions - 6,96€