
Ainsi la publication des « Facéties théâtrales de la Vaïre et du Coulomp » de Jean-Louis Damon se trouve-t-elle inscrite non pas dans une unique logique de collectage patrimonial. Elle se situe aussi dans une logique d’avenir et d’animation du territoire.
Suggérons aux propriétaires de gîtes ruraux, hôtels et autres chambres d’hôtes de se procurer ce recueil bien enlevé de « galéjades ».
Ils éveilleront la curiosité de leurs clients, et l’intérêt particulier de ceux qui, parmi ces derniers, parlent la langue.
On y trouve, en provençal graphie mistralienne, avec traduction française, des classiques. Ainsi de La vache de Peyresq, dans laquelle les lois de la physique viennent au secours de la métaphysique…
Mais on y lit aussi de courtes historiettes, plus ou moins vraies, cependant toujours facétieuses, qu’ont gardé les mémoires locales.
Historiettes déjantées

Tel vieux garçon se marie par fainéantise, mais tout phallocrate de première qu’il soit, il garde d’une ancienne noblesse le souci de la délicatesse. Baptistin Grac, lui, ne trouve rien de mieux à faire que de dévorer un rat pendant qu’il danse avec une honorable mamette.
Jean-Louis Damon, qui est un référent local des collectivités, a déjà conseillé la commune d’Annot, pour la bilinguisation de ses noms de rue, et a publié nombre d’ouvrages de connaissance du pays d’Annot.
Il a longtemps travaillé au scénario d’un long métrage, L’aigo pèr carriero, que les chaînes de TV n’achètent pas. « Elles trouvent qu’il y a trop de provençal dans les dialogues ! » nous avait-il dit, lors d’un entretien.