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Dans les parcs naturels les défenseurs de la langue sur le qui vive




SAINT-MAXIMIN . Le Forum d'Oc consacrait sa Convention, le 14 avril, à la valorisation de la langue d'oc dans les parcs naturels. Rien n'est jamais gagné en la matière, et tout dépend des défenseurs. Mais comment trouver des relais durables ?



Samedi 14 avril à Saint-Maximin. Retours d'expériences et débats : la langue d'oc est elle soluble dans les projets de parcs naturels ? (photo MN)
Samedi 14 avril à Saint-Maximin. Retours d'expériences et débats : la langue d'oc est elle soluble dans les projets de parcs naturels ? (photo MN)
Plusieurs parcs régionaux font une place, théorique, en Provence, à la langue occitane. Fanny Lemaire, dans un mémoire de 2012 pour l’Université d’Avignon, étudie la question (Parcs naturels régionaux et lieux d’exposition du patrimoine, Quels partenariats en 2012 ?).
 
« Il s’agit des Alpilles, du Luberon, et bien entendu de la Sainte-Baume. Le PNR du Luberon, dans son action A 35 veut valoriser le patrimoine populaire matériel et immatériel, et souligne l’importance de la langue provençale pour toutes les approches de l’histoire, de l’ethnologie, et de la toponymie » citait un orateur, à propos du Parc de la Sainte-Baume, lors de la Convention du Forum d’Oc le 14 avril dernier à St-Maximin.
 
Consacrée à la place de la langue régionale dans les parcs naturels, cette réunion publique a réuni quelques deux cents personnes, dont plusieurs responsables des huit parcs naturels régionaux de Provence.
 
L’objectif 63 du PNR des Alpilles, stipule, lui, que ce PNR de création récente doit « faire vivre la langue et la littérature provençale dans toutes ses expressions, et traduire la charte du Parc ».
 
Pourtant, sur le terrain, la langue régionale est largement absente de l’espace public et des publications des parcs. Y compris ceux qui affiche une volonté de départ.

Le président historique du PNR du Luberon,  Gilbert Pla, était provençalophone. En 1989 nous avions échangé en provençal à propos des incendies qui, cet-été-là, avaient marqué la région. Et son directeur de la communication n’était autre que Sergi Bec, un poète d’oc contemporain parmi les plus importants. Mais une fois les fondateurs partis, la bonne volonté s’est délitée…
 
Car, rappellerait l’histoire récente de la Sainte-Baume, la langue ne dit le territoire que lorsque ses défenseurs restent sur le qui-vive…
 
…Et quand les professionnels s’en mêlent, souligne quant à lui Claude Holyst. Le directeur de l’Agence Régionale de l’Environnement fait organiser pour les volontaires, parmi ses 50 agents, des cours de provençal depuis 2009. Connaitre le terrain, les maires ruraux, peut impliquer qu’on s’investisse dans la connaissance de la langue historique du pays.
 
« L’animation permet de cheminer longtemps. Le « couple élu investi-chargé de mission compétent » restera le bon moyen pour faire vivre une politique pour la langue, qui ne soit pas sans cesse remise en question ».

A notre connaissance, ce binôme indispensable n’existe dans aucun des huit PNR de Provence…ni  élu délégué, ni salarié investi. Restent des textes, qui n’engagent que faiblement des élus, qui ne s’investissent pas dans la défense et l’illustration du premier patrimoine qu’ils devraient défendre.
 
« C’est une présence de tous les instants que réclame la promotion de l’occitan dans les parcs » soutient Miquèu Arnaud, très investi dès l’origine de la démarche de création du PNR de la Sainte-Baume. « Assurer un relationnel, s’intéresser à tous les aspects de la vie du Parc, et se garder des chausse-trappes… » insiste l’animateur de la Commission Culture. Car il a dû batailler ferme pour maintenir, par exemple, le choix d’une signalétique en provençal, qui fut biffée sans concertation bien qu’actée dans les textes choisis par le Conseil de Développement.
 

 
Sainte-Baume, un patrimoine matériel évident, mais quid de l'immatériel ? doit-il être effacé dès que les associations baissent la garde ? (photo MN)
Sainte-Baume, un patrimoine matériel évident, mais quid de l'immatériel ? doit-il être effacé dès que les associations baissent la garde ? (photo MN)

Le numéro 305 d’Aquò d’Aquí, daté de juin 2018, consacrera une large place éditoriale à ce sujet, en particulier en donnant la parole à Miquèu Arnaud, et en se penchant sur l’expérience de PNR qui ont choisi de réellement promouvoir ce patrimoine immatériel essentiel qu’est la langue régionale.

Jeudi 19 Avril 2018
Michel Neumuller




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Ce numéro d'hiver vous propose bien entendu une évocation du poète et globe trotter Roland Pécout, de son histoire personnelle et de cette originalité qui a consisté pour l'essentiel à aller à la rencontre de l'autre (Afghanistan, Scandinavie, Amérique latine...) pour comprendre qui l'on était. L'homme et l'intellectuel avait plusieurs dimensions, dont l'analyse historique et littéraire d'oc n'était pas la moindre. Mais nous avons choisi de l'évoquer avec l'écrivaine et chercheuse Danielle Julien.

 

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Robert Lafont fut l'artisan principal du second risorgimento de la langue d'oc. Mistral avait lié le premier à la production d'œuvres littéraires prestigieuses et à l'unité latine, Lafont, avant et après 1968 associa ce second regain à la critique coloniale et à la situation sociale comme à une relecture de l'histoire. Pour autant son œuvre littéraire et théorique, riche et diverse, marque encore tous les domaines de la création d'òc. 

 



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