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Un Gard provençal ?


L’idée vient d’une peur, celle d’être l’ultime marche négligée de la future grande région toulousaine. Un débat préalable à la réforme des Régions n’aurait fait de mal à personne.



Vous l’aurez noté, la réforme territoriale telle que le gouvernement l’a voulue est d’essence technocratique. Le regroupement des régions a été pensé et sera appliqué de manière autoritaire.

Un Gard provençal ?
On en parle sans doute moins qu’en Alsace ou en Bretagne, en Provence, car la région dite Paca (Pacaliennes, Pacaliens…) a été dès l’origine promise au célibat, quand la plupart des autres étaient destinées au mariage forcé.
 
Mais voilà que les députés et les sénateurs ont ravivé un « droit d’option », allégé d’une obligation de référendum qui le rendait difficile à activer.
 
Un Département pourrait donc changer de Région. Et des voix se sont élevées dans le Gard, pour larguer les amarres de la future grande Région que formeront Midi-Pyrénées et Languedoc Roussillon.
 
Pour l’essentiel des raisons invoquées, Toulouse, trop éloignée, fait peur. Un nouveau centralisme est craint. Être la « province » d’une capitale régionale rayonnante, c’est ce qui inquiète au moins quelques élus gardois.
 
Et ils militent pour lancer une amarre sur l’autre rive du Rhône. Rejoindre Provence Alpes Cote d’Azur, telle est l’idée.
 
Ils sont plutôt à droite, ces promoteurs du rattachement provençal. On aurait donc pu prêter à l’UMP Laurent Burgoa, conseiller général, ou à son collègue divers droites Patrick Vacaris, l’intention de faire pencher la balance à droite lors des élections régionales de fin 2015. Mais comme le droit d’option ne pourrait s’appliquer qu’à partir de 2016, on se dit que le calcul ne vaudrait pas grand-chose.
 
Sur le plan économique, si l’on en croit les patrons de l’Union Patronale 30, ce rattachement n’est pas idiot du tout. UPE 30 et UPE 13 ont même donné une conférence de presse commune pour le dire haut et fort. Pour ce syndicat territorial d’entrepreneurs, ce qui serait nécessaire, c’est une Région Arc Méditerranéen, pertinente au moins sur le plan économique.
 
Quant au Gard, sur un plan linguistique, n’oublions pas qu’il parle provençal, pour une  part. Robert Lafont (1923-2009) est sans doute aujourd’hui l’essayiste et romancier d'expression provençale le plus célèbre. Il était Nîmois.
 
Quelle que soit l’issue de cette tentative de transfert départemental, elle met en lumière ce qui a le plus manqué à cette réforme territoriale. Elle aurait dû s’appuyer sur un authentique débat, préparé, formel, large, qui puisse impliquer tous les citoyens dans une question essentielle pour leur avenir.
 
Moyennant quoi, personne n’aurait pu être vu comme le « provincial » de l’autre.
 
Mais voilà une idée que ne pourraient même pas concevoir nos ministres. Une fois installés avec leur maroquin, à ce qu’il paraît, un chirurgien leur implante une tour Eiffel dans la boîte crânienne. L’opération, remboursée par la Sécurité Sociale, leur évite toute envie de penser le territoire français comme sujet de débat démocratique.

Lundi 3 Novembre 2014
Michel Neumuller





1.Posté par Laurenç le 12/11/2014 21:24
Adieu amic, atencion tan qu'a èstre dins la precision e de parlar de Gardon (Gard) en particular, cal precisar alora qu'i es solament la mitat de Gardon a relevar dal provençal. L'autra mitat dal someirés fins a las Cevènas en passar per lo "Pemont cevenòu" relèva dal lengadocian.

Tot aquò es totjorn occitan, alora perqué non pensar pluslèu a una fusion entre la region Provença-Alps-Còsta d'Azur e la region Lengadòc-Rosselhon ? Lo nòrd de Provença dependèt istoricament dals Còmtes de Tolosa-Sant Gèli (tè Sant Gèli es en Gardon...), i es un triangle uman fòrt entre Montpelhièr-Avinhon-Marselha. E mai, lo monde de la region Aquitània preferarian melhor èstre amb la region Miegjorn-Pirenèu qu'amb la region Peitau-Charanta coma sembla dins lo D'ÒC Show 07 d'Òc tele (mas es París que decidirà totun coma per "l'impossible" Lemosin-Alvèrnhe...).

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