Aquò d'Aqui


Lo dire d’Elie Lebre (15)

Comment un paysan provençal du XXème siècle disait son temps, les saisons, le bon sens... dans sa langue de tous les jours. Quinzième semaine…

Ouvrage édité par l'Aeloc
L’agriculteur érudit et curieux Elie Lèbre (Cucuron –  Luberon : 1920-91) par bonheur rencontra l’occitaniste Madeleine Jaquier, et le fruit d’années de collectage nous a permis d’en savoir beaucoup sur la manière vivante et quotidienne de parler provençal.
 
Avec l’aimable autorisation d’Alain Barthelémy-Vigouroux qui a organisé la masse de notes et d’enregistrements issus de ce travail, nous vous en offrons un morceau chaque semaine, en vous recommandant d’acquérir le livre édité par l’Association Pour l’Enseignement de la Langue d’Oc .






Vous pouvez aussi désormais écouter certains articles !

En cliquant sur la pièce jointe du premier paragraphe, vous téléchargerez un fichier sonore, en fait le même article, mais lu à voix haute. L'initiative nous vient d'un constat : certains abonnés ont hélas une vue déficiente.

Voici un bon moment que nous y pensions; enregistrer certains articles et les proposer sur notre site web, faire entendre à celles et ceux qui souhaitent avoir la langue dans l'oreille, savoir comment on la prononce. Mais c'est un abonné de notre mensuel, devenu mal voyant, qui nous a incité à sauter le pas.














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Tant que li siam si on parlait « culture et territoire » ?


Le trio vocal joue à la Cité de la Musique de Marseille. Mais pour les trois trentenaires chanter occitan est l’affirmation d’un lien : entre les auteurs du passé et le public d’aujourd’hui, entre la langue du pays et un territoire où les habitants sont en demande de culture.



Evidemment qu’ils sont au point, quand ils chantent à trois, en belle polyphonie, à peine accompagnés d’un minimum de percussions !
 
Mais il y a un peu plus. Les trois Vauclusiens de Tant que li siam, qui se produisent à la Cité de la Musique de Marseille ce vendredi 27 janvier, font du chant occitan un trait d’union.
 
« Qu’il est triste de constater que les gens du pays, l’hiver, n’aient pratiquement pas de proposition culturelle, alors que l’été on propose aux touristes des sosies de Johnny Halliday pour la fête du 15 août ».
 
Marie-Madeleine Martinet le dit. Et le chant occitan, tiré des collectages de Pèire Simiand ou des poésies de Louis Giraud, les pieds tanqués dans la terre des labours, fait le lien « entre le territoire et sa culture », soutient Damien Toumi. 

Il constitue un lien, aussi, entre les générations au pays. « En animant des balètis nous savons que nous attirons des jeunes, que la danse amènera au chant, et que le chant conduira à la langue occitane » pense très fort Mario Leccia, le troisième larron de cette équipe formée autour du Ventoux.

Celle-ci ne se préoccupe pas que de sa « proposition artistique », mais encore de l’impact qu’elle peut avoir sur leur territoire et la convivència qu’ils aimeraient y réintroduire.
 

Langue à chanter...pour donner envie de la parler au pays

Marqués par les rencontres faites autour du Trac de Beaumes-de-Venise, voué depuis cinquante ans à l’animation culturelle rurale en Vaucluse, le trio de trentenaires prend conscience, au contact d’un Pèire Simiand († 2003) du poète paysan Louis Giraud ou de l’œuvre de Félix Gras, des vertus de la langue du pays, certes moribonde, mais qui éveille l’envie des habitants.
 
Force est de constater, quand ils viennent à la rencontre des Marseillais à l’Alcazar, la médiathèque du cours Belsunce, face au public fourni qui vient de braver un orage de grêlons pour emplir la salle, que non seulement ils chantent oc, mais qu’ils parlent aussi la langue. Cela n’est pas systématique dans ce milieu artistique où la « langue à chanter » est parfois remisée dès que les spots sont éteints.
 
On peut y voir un gage de durabilité de leur projet.

Lire aussi Tant que li siam à la Cité de la musique de Marseille le 27 janvier 2017
Nos lecteurs abonnés du mensuel Aquò d'Aquí pourront en apprendre plus en mars 2017 sur la pensée de l'action culture de Tant que li siam.

Vendredi 27 Janvier 2017
Michel Neumuller




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