Aquò d'Aqui



Le créole de la Martinique bâillonné

Contrairement à la Corse, la cour administrative n'a pas reconnu à La Martinique que sa langue, le créole, soit co-officielle du français. Il y a dans ces arrêts une interprétation qui va toujours à l'interdiction. Il est donc temps de changer l'article constitutionnel qui sert de prétexte à ce bâillonnement.

Le Tribunal Administratif de Fort-de-France, Martinique, près d’un an et demi après, a annulé le 3 octobre dernier une délibération de 2023 faisant du créole la langue officielle du département, au côté du français.

 

Ainsi, une fois de plus l’article 2 de la Constitution sert à étrangler les volontés d’un pays aux réalités linguistiques et historiques particulières en matière de droit à sa langue.

 















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Ensemble on en sortira par le haut


La Région supprime un tiers de notre budget aidé, soit. On n'abandonne pas pour autant le terrain. Nous faisons appel aux Provençaux qui souhaitent faire vivre l'unique journal qui parle de la société d'ici en langue régionale. A l'ajuda!



Il fallait nous voir, le mois dernier, quand l’annonce de vents contraires s’est faite précise ! L’équipe d’Aquò d’Aquí était en léger état anxiogène. On fait comment, avec une subvention régionale qui promet de baisser drastiquement ? Nous voyions d’autres responsables associatifs hésiter entre la corde et le poison… et les « petits festivals », ceux qui assurent l’économie estivale des lieux d’où les activités ont fui, qui pensaient déjà mettre cadenas sur la salle de concert…
Ensemble on en sortira par le haut

Nous réagissons en proposant une nouvelle formule, et en faisant appel aux amis de la langue d'oc. Abonnez-vous!

Mais être une équipe, avoir autre chose en tête que faire du profit, être poussés par une grande idée, croyez-moi, ça vous fait économiser des séances de psychothérapie. On s’est mis autour d’une table,  à deux mètres on a posé les olives et une bouteille de vin varois.

Et puis on a parlé, remué du papier, brassé des idées. Parfois on élevait la voix, ensuite on se tapait sur l’épaule.

Et nous sommes tombés d’accord sur un certain nombre de points.

Le premier c’est qu’on a des abonnés formidables. Celui-ci qui a connu notre premier numéro, venait de faire un chèque du double de l’abonnement normal, et en prime abonnait son frangin. Celle-là nous a fait une rallonge, avec un mot d’encouragement ; le troisième a payé deux ans d’avance, sans être tout à fait certain qu’on tienne 24 mois…J’en ai fait des canards, mais ça, à ce point, je ne l’ai pas encore vu. Merci ! Et tout autant à ceux qui limitent leur apport au prix indiqué. Les temps sont durs pour plus d'un, on le sait bien. A Daidier, qui me dit : « comment tu veux qu’on te reproche quelque chose ? Tu es à peu près partout, toujours ! » je peux répondre : « ça vaut la peine ! »

Donc on se bat pour continuer. Avec vous. Pour vous.

Ensuite, bien que la baisse d’aides du Conseil Régional Provence soit terrible pour notre petit budget, on s’est dit que compenser 7 à 8000€, c’était loin d’être hors de portée. Alors vous comprendrez mieux pourquoi nous vous demandons de faire cet effort : financer à hauteur de 25€ (ou plus) la possibilité d’informer des enjeux de notre territoire, en mettant notre langue régionale au centre du projet, ça devrait quand même mobiliser de nombreuses volontés. Pour le reste, nous ferons naître des partenariats ; ils seront l’occasion de faire plus et mieux pour partager notre langue régionale, notre souci d’un territoire solidaire. Certains partenaires se déclarent déjà, on vous en reparle.

Au fond, nous sommes nous dits, alors que nous repoussions les appels de la bouteille, impatiente d’être bue, un journal sans ses abonnés, c’est quoi ? Tu t’imagines une revue qui continuerait à paraître alors même que ses lecteurs regardent ailleurs ? Non, tout dépend bien d’abord de vous.

Aussi, notre réaction vous plaira peut-être, on l’espère. Nous allons sortir, ensemble, de cette crise aigüe par le haut. Nous concocteront une nouvelle formule à ce journal. Vers octobre, nous vous promettons de faire mieux, plus, d’un autre biais, sans toutefois changer notre toco.
 
N’hésitez plus à nous dire ce que vous aimeriez y voir, suggérer ce que voudriez y lire, comment vous voyez le futur journal, qui veut changer pour pouvoir rester le même (aquodaqui@aquodaqui.info ) .

Apportez votre écot, nous nous occupons de lui donner de l’écho…

Et ceux qui espéraient que nos quelques grammes de démocratie régionale allaient s’effacer, laisser place à leur envie de simplifier, d’écarter, de fermer l’idée régionale –vous voyez à qui on fait référence ? – en seront pour leurs frais. Grâce à vous.

Mercredi 8 Juin 2016
Michel Neumuller


Tags : Aquo d'Aqui


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