Aquò d'Aqui


Lo dire d’Elie Lebre (15)

Comment un paysan provençal du XXème siècle disait son temps, les saisons, le bon sens... dans sa langue de tous les jours. Quinzième semaine…

Ouvrage édité par l'Aeloc
L’agriculteur érudit et curieux Elie Lèbre (Cucuron –  Luberon : 1920-91) par bonheur rencontra l’occitaniste Madeleine Jaquier, et le fruit d’années de collectage nous a permis d’en savoir beaucoup sur la manière vivante et quotidienne de parler provençal.
 
Avec l’aimable autorisation d’Alain Barthelémy-Vigouroux qui a organisé la masse de notes et d’enregistrements issus de ce travail, nous vous en offrons un morceau chaque semaine, en vous recommandant d’acquérir le livre édité par l’Association Pour l’Enseignement de la Langue d’Oc .






Vous pouvez aussi désormais écouter certains articles !

En cliquant sur la pièce jointe du premier paragraphe, vous téléchargerez un fichier sonore, en fait le même article, mais lu à voix haute. L'initiative nous vient d'un constat : certains abonnés ont hélas une vue déficiente.

Voici un bon moment que nous y pensions; enregistrer certains articles et les proposer sur notre site web, faire entendre à celles et ceux qui souhaitent avoir la langue dans l'oreille, savoir comment on la prononce. Mais c'est un abonné de notre mensuel, devenu mal voyant, qui nous a incité à sauter le pas.














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Aider un cinoche créatif provençal


Un ciné provençal libéré par lui-même, avec le concours de vous et moi ? C’est ce qui se joue à l’occasion du financement participatif lancé par les Films d’Espigoule, pour nous proposer un film de qualité sur le Massilia Sound System.



Christian Philibert (photo MN)
Christian Philibert (photo MN)
Et bien voilà, c’est parti ! Les Films d’Espigoule, autrement dit le cinéaste Christian Philibert, ont lancé l’opération de financement participatif annoncée dans nos colonnes (une exclusivité Aquò d’Aquí tout de même…) voici deux mois. 

5500 d'entre vous sont allés lire la nouvelle alors, ils font peut-être partie de ceux qui financeront le film.

Vivre, travailler, décider...et créer au pays

Nos lecteurs connaissent déjà ce réalisateur et ses positions artistiques comme morales : « l’autodérision est partie constituante de notre identité, alors allons y sans fausse honte… » Et c’est ainsi que des « Quatre saisons d’Espigoule », le village mythique provençal, à « Afrikaïoli », Philibert nous tend un miroir. Nous nous y voyons avec nos défauts mais aussi avec notre indécrottable envie de découvrir l’autre. Et de s’entendre avec lui.
 
Face au désormais trop célèbre « On est chez nous ! » qui exclut la différence, le « On est nous » des films de Philibert contribue à nous sauver du ratatitement identitaire. Malgré cela, ou peut-être à cause de cela, le cinéaste indépendant provençal voit ses demandes d’aides régulièrement balayées.
 
Gageons que ça va s’aggraver.
 
Il vient donc de faire recours aux Provençaux, pour palier à l’ignorance crasse du « Système », qui réserve l’argent de nos impôts aux projets bien formatés.
 
Ce faisant, il renoue avec une grande tradition populaire. Renoir ne réalisa-t-il pas sa « Marseillaise » de cette façon ? Et Carpita son « Rendez-vous des quais » ? Souvent le chef-d’œuvre passe par la reconnaissance populaire.
 
D’ailleurs le crowdfunding, lancé à peine au sortir du dernier weekend, a déjà recueilli près de 50% de la somme demandée par Christian Philibert, pour pouvoir bien traiter le son de ce film, consacré au phénomène Massilia Sound System.
 
« Qui se ressemble s’assemble » selon le proverbe. Et c’est vrai que le groupe de raggamufin marseillais a passé trente ans hors des clous des voies tracées par le showbiz. Comme Christian Philibert. C’est en partie pour ça qu’on les aime. Ils ont préféré coller au terrain.

On leur ressemble aussi peut-être un petit peu. 
 
Résultat, la « Chourmo », ce groupe d’ afogats du groupe, porte aujourd’hui largement des valeurs de solidarité et de bien vivre au pays qui forment le meilleur des identités provençales.
 
On peut le parier, les Films d’Espigoule atteindront sans peine la somme qu’ils ont demandée aux gens. Mais il faut aller au-delà. Pour permettre au cinéaste d’être certain de payer les  professionnels qui interviendront sur son film, et de monter au mieux celui-ci, d’en assurer la promotion et la distribution dans les meilleurs conditions. Une distribution qu’il veut régionale, soit-dit en passant.
 
Quel pied de nez aux organismes qui devraient le financer et s’y refusent par incompréhension, et, disons-le, par manque de culture.
 
Leur faire honte, à ceux-là, est intéressant. Cela montrerait, démontrerait, l’incompétence de ceux qui sont chargés de redistribuer l’argent public en France, comme en Provence, et qui, définitivement veulent ignorer, en notre nom, que le centre de la création peut-être provençal, ou breton, corse ou auvergnat.
 
Ceux-là paient les grosses machines qui viennent tourner au soleil, mais ignorent les créateurs qui s’affirment en région.
 
Au processus créatif enclenché par Christian Philibert, qui vise à changer les mentalités – et aussi à nous offrir un super film sur un groupe super ! – nous vous proposons de participer. Cette semaine nous déclarons « Massilia, le film » grande cause régionale, et nous hissons Les Films d’Espigoule au rang de nos partenaires. En cliquant sur le logo de notre page d’accueil, vous pourrez donner ce que bon vous semble pour ce projet, que nous adoptons.
 
Il y a des contreparties, bien entendu. Mais la première, ce sera encore, de favoriser le sentiment qu’en région, nous sommes assez conscients et autonomes pour faire vivre le fameux « nous voulons vivre, travailler, décider…et créer au pays ».

Mercredi 3 Février 2016
Aquò d'Aquí




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Le recours au 49.3 quand la société et sa représentation parlementaire sont opposés à un projet, cela fait tout simplement injure à la démocratie.

Ben segur lo debat sus lei retiradas nos interpela, pasmens se ne'n parlam pas fòrça. Sabem que, entre nòstrei legeires totei seràn pas d'acòrd. Au revenge se garçar de la democracia quau que siegue son biais de s'exprimir, aquò nos desagrada. 



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