Aquò d'Aqui



Vous pouvez aussi désormais écouter certains articles !

En cliquant sur la pièce jointe du premier paragraphe des articles concernés, vous téléchargerez un fichier sonore, en fait le même article, mais lu à voix haute. L'initiative nous vient d'un constat : certains abonnés ont hélas une vue déficiente.

Voici un bon moment que nous y pensions; enregistrer certains articles et les proposer sur notre site web, faire entendre à celles et ceux qui souhaitent avoir la langue dans l'oreille, savoir comment on la prononce. Mais c'est un abonné de notre mensuel, devenu mal voyant, qui nous a incité à sauter le pas.







Les articles les plus commentés







            partager partager

Aider un cinoche créatif provençal


Un ciné provençal libéré par lui-même, avec le concours de vous et moi ? C’est ce qui se joue à l’occasion du financement participatif lancé par les Films d’Espigoule, pour nous proposer un film de qualité sur le Massilia Sound System.



Christian Philibert (photo MN)
Christian Philibert (photo MN)
Et bien voilà, c’est parti ! Les Films d’Espigoule, autrement dit le cinéaste Christian Philibert, ont lancé l’opération de financement participatif annoncée dans nos colonnes (une exclusivité Aquò d’Aquí tout de même…) voici deux mois. 

5500 d'entre vous sont allés lire la nouvelle alors, ils font peut-être partie de ceux qui financeront le film.

Vivre, travailler, décider...et créer au pays

Nos lecteurs connaissent déjà ce réalisateur et ses positions artistiques comme morales : « l’autodérision est partie constituante de notre identité, alors allons y sans fausse honte… » Et c’est ainsi que des « Quatre saisons d’Espigoule », le village mythique provençal, à « Afrikaïoli », Philibert nous tend un miroir. Nous nous y voyons avec nos défauts mais aussi avec notre indécrottable envie de découvrir l’autre. Et de s’entendre avec lui.
 
Face au désormais trop célèbre « On est chez nous ! » qui exclut la différence, le « On est nous » des films de Philibert contribue à nous sauver du ratatitement identitaire. Malgré cela, ou peut-être à cause de cela, le cinéaste indépendant provençal voit ses demandes d’aides régulièrement balayées.
 
Gageons que ça va s’aggraver.
 
Il vient donc de faire recours aux Provençaux, pour palier à l’ignorance crasse du « Système », qui réserve l’argent de nos impôts aux projets bien formatés.
 
Ce faisant, il renoue avec une grande tradition populaire. Renoir ne réalisa-t-il pas sa « Marseillaise » de cette façon ? Et Carpita son « Rendez-vous des quais » ? Souvent le chef-d’œuvre passe par la reconnaissance populaire.
 
D’ailleurs le crowdfunding, lancé à peine au sortir du dernier weekend, a déjà recueilli près de 50% de la somme demandée par Christian Philibert, pour pouvoir bien traiter le son de ce film, consacré au phénomène Massilia Sound System.
 
« Qui se ressemble s’assemble » selon le proverbe. Et c’est vrai que le groupe de raggamufin marseillais a passé trente ans hors des clous des voies tracées par le showbiz. Comme Christian Philibert. C’est en partie pour ça qu’on les aime. Ils ont préféré coller au terrain.

On leur ressemble aussi peut-être un petit peu. 
 
Résultat, la « Chourmo », ce groupe d’ afogats du groupe, porte aujourd’hui largement des valeurs de solidarité et de bien vivre au pays qui forment le meilleur des identités provençales.
 
On peut le parier, les Films d’Espigoule atteindront sans peine la somme qu’ils ont demandée aux gens. Mais il faut aller au-delà. Pour permettre au cinéaste d’être certain de payer les  professionnels qui interviendront sur son film, et de monter au mieux celui-ci, d’en assurer la promotion et la distribution dans les meilleurs conditions. Une distribution qu’il veut régionale, soit-dit en passant.
 
Quel pied de nez aux organismes qui devraient le financer et s’y refusent par incompréhension, et, disons-le, par manque de culture.
 
Leur faire honte, à ceux-là, est intéressant. Cela montrerait, démontrerait, l’incompétence de ceux qui sont chargés de redistribuer l’argent public en France, comme en Provence, et qui, définitivement veulent ignorer, en notre nom, que le centre de la création peut-être provençal, ou breton, corse ou auvergnat.
 
Ceux-là paient les grosses machines qui viennent tourner au soleil, mais ignorent les créateurs qui s’affirment en région.
 
Au processus créatif enclenché par Christian Philibert, qui vise à changer les mentalités – et aussi à nous offrir un super film sur un groupe super ! – nous vous proposons de participer. Cette semaine nous déclarons « Massilia, le film » grande cause régionale, et nous hissons Les Films d’Espigoule au rang de nos partenaires. En cliquant sur le logo de notre page d’accueil, vous pourrez donner ce que bon vous semble pour ce projet, que nous adoptons.
 
Il y a des contreparties, bien entendu. Mais la première, ce sera encore, de favoriser le sentiment qu’en région, nous sommes assez conscients et autonomes pour faire vivre le fameux « nous voulons vivre, travailler, décider…et créer au pays ».

Mercredi 3 Février 2016
Aquò d'Aquí




Nouveau commentaire :


Copyright

Les articles diffusés sur Aquo d'Aqui.info sont protégés par la législation sur les droits d'auteur et le copyright. Il est interdit de les diffuser hors le site d'Aquo d'Aqui, sauf autorisation expresse de son créateur.

Recherche

Aquò d'Aquí prolonge l'été

Notre numéro de septembre-octobre arrive. Abonnez-vous vite !

Tant qu'il est là, vous disposez d'un média public et votre langue n'est pas morte...
Notre numéro 355 sera chez ses abonnés dans une petite semaine au plus. Vous y trouverez des enquêtes et reportages, entretiens et chroniques, dont 70% en occitan de diverses variétés et un glossaire pour aider celles et ceux qui apprennent ou récupèrent leur langue !

20/09/2023

Dison que...

Robert Lafont cet intellectuel qui occupa le terrain social pour une renaissance occitane

A ne pas manquer !

AIX-EN-PROVENCE. Le colloque du 14 octobre ouvre large l'éventail des domaines d'intervention d'un humaniste dont l'œuvre incontournable a généré et accompagné le second risorgimento de la conscience d'oc.


Robert Lafont fut l'artisan principal du second risorgimento de la langue d'oc. Mistral avait lié le premier à la production d'œuvres littéraires prestigieuses et à l'unité latine, Lafont, avant et après 1968 associa ce second regain à la critique coloniale et à la situation sociale comme à une relecture de l'histoire. Pour autant son œuvre littéraire et théorique, riche et diverse, marque encore tous les domaines de la création d'òc. 

 



Copyright

Les articles diffusés sur Aquo d'Aqui.info sont protégés par la législation sur les droits d'auteur et le copyright. Il est interdit de les diffuser hors le site d'Aquo d'Aqui, sauf autorisation expresse de son créateur.