Aquò d'Aqui



Vous pouvez aussi désormais écouter certains articles !

En cliquant sur la pièce jointe du premier paragraphe des articles concernés, vous téléchargerez un fichier sonore, en fait le même article, mais lu à voix haute. L'initiative nous vient d'un constat : certains abonnés ont hélas une vue déficiente.

Voici un bon moment que nous y pensions; enregistrer certains articles et les proposer sur notre site web, faire entendre à celles et ceux qui souhaitent avoir la langue dans l'oreille, savoir comment on la prononce. Mais c'est un abonné de notre mensuel, devenu mal voyant, qui nous a incité à sauter le pas.














            partager partager

Poitavin : du sel qu’on répand sur les plaies


L’Esprit de sel, c’est l’ancien nom de l’acide chlorhydrique. Et dans la littérature de Matthieu Poitavin, on le répand sur les plaies de l’âme, les personnalités apeurées, les vies dévastées. L’auteur serine le trouble des êtres humains dans ce recueil, et projette déjà un nouveau livre, bien différent.



Avec Esperit de sau, Matthieu Poitavin explore la dualité des êtres (photo Stéphane Barbier DR)
Avec Esperit de sau, Matthieu Poitavin explore la dualité des êtres (photo Stéphane Barbier DR)
Avec Esperit de sau, son dernier recueil de nouvelles, Matthieu Poitavin introduit à nouveau le fantastique dans la réalité. Son Matagòt modèrn, voici quatre ans, était tout de même destiné à un public adolescent, celui des cours de ce professeur d’occitan-langue d’oc, entre autres.
 
Mais avec Esperit de sau, « c’est un fantastique bien plus profond et inquiétant » que les trois nouvelles de ce recueil proposent, note Daniela Julian, qui préface l’ouvrage publié chez L’Aucèu Libre. Le fantastique convoqué c’est celui « que chaque être humain porte en lui. C’est la dualité des êtres dévoilée peu à peu, qui fait de ces récits des histoires inquiétantes ».
 
Le chapeau de feutre de Paul, qu’on vient d’enterrer, devrait être dans son cercueil. Alors que fait-il sur la table de sa veuve ? Pourquoi le mort s’impose t’il ainsi ? Et l’enfant d’Una Mariòta, à quel jeu l’invite le Pinocchio de sucre que lui offre son père ? Enfin, Le saunier a-t-il  vraiment trouvé le bonheur ? Que signifie alors l’attirance-répulsion qu’il ressent pour l’autre, l’étranger ? 

Fantastique ?

Poitavin : du sel qu’on répand sur les plaies
« Fantastique ? Il s’agit plutôt de mon propre rapport à la réalité », préfère dire le jeune auteur. « Le réalisme en littérature me réclame un effort …fantastique ».
 
Lui préfère parler de la violence, de la mort et du racisme « auquel j’assiste chaque jour », et qui sont ses thèmes choisis.
 
Le réalisme c’est d’ailleurs ce vers quoi le portent ses choix de lecteur.

Mais un réalisme passé par la plume de ses aînées en littérature : Marguerite Duras et Françoise Sagan.
 
A noter que les projets de Matthieu Poitavin ne s'arrêtent pas avec cet ouvrage.

Le 11 mars dernier, au Cirdoc de Béziers, il a verni une exposition avec les photographes Stéphane Barbier et Georges Souche, sur « Lei piadas de l’absenta ».
 
Il est question que leur projet commun débouche sur, comme on dit, « un beau livre ».

Matthieu Poitavin, Esperit de sau – nòvas, ed. L’Aucèu Libre (éd. Bilingue : français occitan), préf. Daniela Julian. 168 p. ill. 14€. Commande Association L’Aucèu Libre – 800 ch. De la Gare – 30250 Salinelles (tel. 06 23 53 25 32).

Vendredi 18 Mars 2016
Michel Neumuller




Nouveau commentaire :


Copyright

Les articles diffusés sur Aquo d'Aqui.info sont protégés par la législation sur les droits d'auteur et le copyright. Il est interdit de les diffuser hors le site d'Aquo d'Aqui, sauf autorisation expresse de son créateur.

Recherche

Aquò d'Aquí prolonge l'été

Notre numéro de septembre-octobre arrive. Abonnez-vous vite !

Tant qu'il est là, vous disposez d'un média public et votre langue n'est pas morte...
Notre numéro 355 sera chez ses abonnés dans une petite semaine au plus. Vous y trouverez des enquêtes et reportages, entretiens et chroniques, dont 70% en occitan de diverses variétés et un glossaire pour aider celles et ceux qui apprennent ou récupèrent leur langue !

20/09/2023

Dison que...

Interdit de parler breton et de cracher dans la soupe agro industrielle

Quand une journaliste dénonce l'agro industrie, ce lobby joue contre sa vie. Quand elle dénonce en breton, l'Etat la laisse face à ces harceleurs.

La journaliste d'investigation diffuse ses reportages via une radio bilingue bretonne

A nouveau des criminels en puissance ont déboulonné les écrous de l’auto de la journaliste Morgan Large, à Glomel, une bourgade bretonne de 1350 habitants où cette journaliste bilingue d’investigation vit et travaille. Journaliste, bretonne parlant breton, enquêtant sur les dérives de l’agro alimentaire : il serait difficile de croire que ces qualités n’ont rien à voir avec ces actes, qui mettent sa vie en danger et ont pour but de la faire taire.




Copyright

Les articles diffusés sur Aquo d'Aqui.info sont protégés par la législation sur les droits d'auteur et le copyright. Il est interdit de les diffuser hors le site d'Aquo d'Aqui, sauf autorisation expresse de son créateur.