Aquò d'Aqui


Lo dire d’Elie Lebre (15)

Comment un paysan provençal du XXème siècle disait son temps, les saisons, le bon sens... dans sa langue de tous les jours. Quinzième semaine…

Ouvrage édité par l'Aeloc
L’agriculteur érudit et curieux Elie Lèbre (Cucuron –  Luberon : 1920-91) par bonheur rencontra l’occitaniste Madeleine Jaquier, et le fruit d’années de collectage nous a permis d’en savoir beaucoup sur la manière vivante et quotidienne de parler provençal.
 
Avec l’aimable autorisation d’Alain Barthelémy-Vigouroux qui a organisé la masse de notes et d’enregistrements issus de ce travail, nous vous en offrons un morceau chaque semaine, en vous recommandant d’acquérir le livre édité par l’Association Pour l’Enseignement de la Langue d’Oc .






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En cliquant sur la pièce jointe du premier paragraphe, vous téléchargerez un fichier sonore, en fait le même article, mais lu à voix haute. L'initiative nous vient d'un constat : certains abonnés ont hélas une vue déficiente.

Voici un bon moment que nous y pensions; enregistrer certains articles et les proposer sur notre site web, faire entendre à celles et ceux qui souhaitent avoir la langue dans l'oreille, savoir comment on la prononce. Mais c'est un abonné de notre mensuel, devenu mal voyant, qui nous a incité à sauter le pas.














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Lydie Wilson : correspondance sensible


La Félibresse socialisante était une Parisienne épouse d’un réfugié de la Commune. Jeune femme sensible aux malheurs de son entourage, elle collabore à plusieurs journaux, les crée à l’occasion, et s’attache à écrire un occitan dialectal qu’elle apprend en autodidacte.



Disparue à trente ans, en 1880, Lydie Wilson, épouse de Louis Xavier de Ricard, une des consciences de la gauche fédéraliste languedocienne, a pourtant laissé un souvenir. Ses obsèques furent suivies par de nombreuses délégations socialistes. Cent-trente et quelques années après, Rose Blin-Mioch, jeune retraitée du journalisme, fait revivre le personnage et son époque.
 
De quoi se rend-on compte avec cette étude publiée aux Presses universitaires de la Méditerranée ? Que l’auteure d’A la mar latina et de Lous bords dau Lez a laissé une importante correspondance ; qu’elle écrit parfois en occitan, sensible, s’émouvant sans cesse du malheur de ses correspondants, oubliant que, tout comme sa sœur Jeanne, une santé fragile ne lui laissera que peu de temps pour goûter au bonheur.
 
Elle le trouve, ce bonheur, dans le mariage avec son réprouvé de mari, rentré d’exil suisse post-Commune de Paris, puis dans le refuge trouvé à Montpellier. Car cette parisienne d’origines écossaises récentes se passionne pour le Félibrige, dont une tendance est très à gauche.
 
Elle trouve aussi la joie dans la langue occitane, qui est tout à la fois le véhicule de sa nouvelle vie méridionale, et la langue du peuple qu’elle entend servir.
Lydie Wilson : correspondance sensible

Intense activité éditoriale

Elle apprend le languedocien comme elle peut, sans professeur, et se met à l’écriture. « O bressaira de lum amai d’allegretat ! / Tas ersas, couma d’iols linsas e sounjarelas / qu’enfloura toun pantai d’illas lugrejarèlas / autant qu’un cel preclar alargoun la clartat. » (A la mar latina)
 
Lydie de Ricard crée même une revue en occitan à Paris, « La cigale ». Tout en collaborant à « La lauseta » et à d’autres revues. A la toute fin de sa courte vie, elle écrira aussi dans le journal socialiste « La Commune ».
 
Rose Blin-Mioch propose une étude complète qui évoque finement tous les aspects de la vie de cette Félibresse rouge.
 
Lettres de la Félibresse rouge Lydie Wilson de Ricard (1850-1880), Rose Blin-Mioch, ed. Presses univ. De la Méditerranée, 334p. ill. (PUM, Univ. Paul-Valery Montpellier 3 – 17 rue Abbé-de-l’Epée – 34090 Montpellier).
 

Jeudi 27 Février 2014
Michel Neumuller




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