L’usage « préférentiel » de l’occitan aranès dans les actes publics administratifs est contraire à la Constitution Espagnole, désormais. C’est ainsi qu’en a jugé le Tribunal Constitutionnel Espagnol le 12 février.
Le mythe d'une Espagne respectueuse de ses minorités a vécu. Il était et reste fort chez certains régionalistes. Il leur faut réexaminer ce qui apparaît de plus en plus comme un phantasme
L’unique lieu au monde, où la langue occitane jouissait de quelques droits, octroyés par le Parlement Catalan en 2010 puis 2014-2015, revient donc à la normalité du traitement de l’occitan, en France comme en Italie.
La normalité de la tolérance. Langue mineure, langue supportée, dont la disparition est souhaitée.
Le TCE juge que « déclarer une langue comme d’usage préférentiel est inconstitutionnel pour les administrations publiques, et les moyens de communication publics, car il dépasse la réalité linguistique et implique la primauté d’une langue sur une autre dans le territoire d’une Communauté Autonome ».
Cette prévalence n'était jamais que le nécessaire moyen pour sauver une langue en danger, elle n'impliquait en rien une mise à l'écart des sujets Espagnols qui n'auraient pas lu l'aranais.
Néanmoins, « en aucun cas (l’Administration) ne doit octroyer cette prévalence » a conclu le Tribunal qui, depuis 2010, retoque toutes les lois importantes de la Generalitat de Catalogne.
Car la décision du 12 février vaut pour avertissement. Après l’occitan, le catalan suivra.
En effet, les 4000 locuteurs de la Vath d’Aran ne constituent pas le moindre danger pour l’usage de l’espagnol, d’ailleurs largement répandu dans la vallée pyrénéenne. Mais La décision vaut avertissement pour la sécessionniste Catalogne : « maintenant vous allez voir ce que vous allez déguster ! » pourrait-on traduire.
En Italie comme en France, c’est au bon gré des pouvoirs centraux que l’occitan peut exister publiquement. L’affaire de Villeneuve-les-Magalones, en 2012, fut à ce titre très parlante. Un individu estant au Tribunal Administratif de l’Aude, avait pu mettre en difficulté le maire. Celui-ci avait fait apposer, à l’entrée de la Commune, un panneau nommant Villeneuve en occitan, à côté de la plaque française.
Bien entendu, il convient de nuancer la portée immédiate de la décision du TCE concernant l'usage préférentiel de l'occitan dans la Vath d'Aran. Il s'agissait hier de se prononcer sur un recours du gouvernement de José Luis Zapatero (PSOE), datant de 2010. Le Sindic actuel de la Vath, Carlos Barrera, estime que cette décision pourrait ne pas affecter en pratique les règles établies en 2015 pour l'emploi public de l'occitan. A voir comment réagiront les amis socialistes aranais de M. Zapatero.
Il n'en reste pas moins que la portée symbolique de cette décision juridique, dans un contexte de destruction souhaitée en Espagne des acquis linguistiques de la Generalitat de Catalogne ne peut être ignorée.
Ici je souhaite souligner combien le mythe d’une Espagne fédérale, respectant ses minorités, a pu être une fiction. Des occitanistes, des régionalistes, y ont cru et y croient. Ils voient ici ce qu’il en est dans la réalité politique d’un Etat où la démocratie est de plus en plus un discours, de moins en moins une réalité.
A cet effet il sera utile de se souvenir que Mirèia Boya, députée aranaise jusqu’au 21 décembre dernier, est convoquée demain 14 février, par le Tribunal Suprême. Lors du référendum du 1er octobre 2017, s’avisant que la police interdisait l’accès au bureau de vote, elle invita les citoyens de sa commune a voter dans sa propriété, toute proche.
Une attitude qui pourrait lui valoir de rejoindre en prison les quatre otages politiques catalans du Royaume d’Espagne.
Mirèia Boya avait défendu, avec cœur, le nouveau statut de la langue occitane, au Parlement Catalan, à plus d’une reprise.
La normalité de la tolérance. Langue mineure, langue supportée, dont la disparition est souhaitée.
Le TCE juge que « déclarer une langue comme d’usage préférentiel est inconstitutionnel pour les administrations publiques, et les moyens de communication publics, car il dépasse la réalité linguistique et implique la primauté d’une langue sur une autre dans le territoire d’une Communauté Autonome ».
Cette prévalence n'était jamais que le nécessaire moyen pour sauver une langue en danger, elle n'impliquait en rien une mise à l'écart des sujets Espagnols qui n'auraient pas lu l'aranais.
Néanmoins, « en aucun cas (l’Administration) ne doit octroyer cette prévalence » a conclu le Tribunal qui, depuis 2010, retoque toutes les lois importantes de la Generalitat de Catalogne.
Car la décision du 12 février vaut pour avertissement. Après l’occitan, le catalan suivra.
En effet, les 4000 locuteurs de la Vath d’Aran ne constituent pas le moindre danger pour l’usage de l’espagnol, d’ailleurs largement répandu dans la vallée pyrénéenne. Mais La décision vaut avertissement pour la sécessionniste Catalogne : « maintenant vous allez voir ce que vous allez déguster ! » pourrait-on traduire.
En Italie comme en France, c’est au bon gré des pouvoirs centraux que l’occitan peut exister publiquement. L’affaire de Villeneuve-les-Magalones, en 2012, fut à ce titre très parlante. Un individu estant au Tribunal Administratif de l’Aude, avait pu mettre en difficulté le maire. Celui-ci avait fait apposer, à l’entrée de la Commune, un panneau nommant Villeneuve en occitan, à côté de la plaque française.
Bien entendu, il convient de nuancer la portée immédiate de la décision du TCE concernant l'usage préférentiel de l'occitan dans la Vath d'Aran. Il s'agissait hier de se prononcer sur un recours du gouvernement de José Luis Zapatero (PSOE), datant de 2010. Le Sindic actuel de la Vath, Carlos Barrera, estime que cette décision pourrait ne pas affecter en pratique les règles établies en 2015 pour l'emploi public de l'occitan. A voir comment réagiront les amis socialistes aranais de M. Zapatero.
Il n'en reste pas moins que la portée symbolique de cette décision juridique, dans un contexte de destruction souhaitée en Espagne des acquis linguistiques de la Generalitat de Catalogne ne peut être ignorée.
Ici je souhaite souligner combien le mythe d’une Espagne fédérale, respectant ses minorités, a pu être une fiction. Des occitanistes, des régionalistes, y ont cru et y croient. Ils voient ici ce qu’il en est dans la réalité politique d’un Etat où la démocratie est de plus en plus un discours, de moins en moins une réalité.
A cet effet il sera utile de se souvenir que Mirèia Boya, députée aranaise jusqu’au 21 décembre dernier, est convoquée demain 14 février, par le Tribunal Suprême. Lors du référendum du 1er octobre 2017, s’avisant que la police interdisait l’accès au bureau de vote, elle invita les citoyens de sa commune a voter dans sa propriété, toute proche.
Une attitude qui pourrait lui valoir de rejoindre en prison les quatre otages politiques catalans du Royaume d’Espagne.
Mirèia Boya avait défendu, avec cœur, le nouveau statut de la langue occitane, au Parlement Catalan, à plus d’une reprise.