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Lo dire d’Elie Lebre (15)

Comment un paysan provençal du XXème siècle disait son temps, les saisons, le bon sens... dans sa langue de tous les jours. Quinzième semaine…

Ouvrage édité par l'Aeloc
L’agriculteur érudit et curieux Elie Lèbre (Cucuron –  Luberon : 1920-91) par bonheur rencontra l’occitaniste Madeleine Jaquier, et le fruit d’années de collectage nous a permis d’en savoir beaucoup sur la manière vivante et quotidienne de parler provençal.
 
Avec l’aimable autorisation d’Alain Barthelémy-Vigouroux qui a organisé la masse de notes et d’enregistrements issus de ce travail, nous vous en offrons un morceau chaque semaine, en vous recommandant d’acquérir le livre édité par l’Association Pour l’Enseignement de la Langue d’Oc .






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Voici un bon moment que nous y pensions; enregistrer certains articles et les proposer sur notre site web, faire entendre à celles et ceux qui souhaitent avoir la langue dans l'oreille, savoir comment on la prononce. Mais c'est un abonné de notre mensuel, devenu mal voyant, qui nous a incité à sauter le pas.














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Du bout des lèvres


Le Conseil Constitutionnel ne pourrait plus, avec la belle constance qui le caractérisait, empêcher l'Union Européenne de dire à la France quand elle maltraite ses langues régionales.



Du bout des lèvres
Ainsi, au final d’une journée très riche (la conférence fleuve du président de la République, le débat parlementaire sur le devenir de l’agriculture en France), la Commission des lois de l’Assemblée Nationale a adopté une proposition de loi constitutionnelle autorisant la République à « ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires ».

Elle l'a fait du bout des lèvres, car dans le même mouvement, elle a précisé que cette charte ne donnait aucun droit particulier aux groupes (par exemple l’ensemble des locuteurs de langue d’oc). Ça tombe bien, ils n’en demandaient pas.
 
En revanche, ce qu’ils demandent c’est que leurs langues s’inscrivent dans l’univers du droit, qu’ainsi elles soient enseignées et non plus soumises au bon vouloir d’un recteur ou d’un chef d’établissement.
 
Les usagers continueront à s’adresser à leurs administrations en français.
 
Et le tout nouvel article 53-3 de la Constitution du Peuple Français poserait que, dans l’exercice d’une mission de service public, c’est encore le français qui s’imposera.
 
En revanche, l’Union Européenne serait autorisée à examiner comment les autorités françaises appliquent la dite charte.
 
Des manquements de la France en ce domaine, les citoyens pourraient se plaindre à l’Union. Cela seul implique une révolution des mentalités. On s’en apercevra dès que, et soyons certains que cela arrivera, nos responsables d’administrations évacueront d’un simple geste les attentes nées de la signature de la Charte.
 
En tout cas, désormais, le Conseil Constitutionnel, comme le Conseil d'Etat, ne devraient plus pouvoir s’opposer aussi simplement aux textes qui promeuvent les langues régionales en France.
 
Cela seul aurait déjà été positif.

Nous verrons, le 22 janvier prochain, quel sort réserveront nos députés a la proposition qu'ils seront amenés à discuter. Nous verrons en particulier qui sont ceux qui chercheront à durcir ce texte pour le vider de substance.

Soyons sûrs que nous en trouverons.

A voir également la séance de la commission des lois

Mercredi 15 Janvier 2014
Michel Neumuller



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