Un numéro aussi rural qu’international


L’école en langue régionale, c’est mieux pour les enfants, mieux intégrés à un monde qui bouge si vite. Aquò d’Aquí se préoccupe aussi beaucoup de la nature et de la culture provençale dans ce numéro… L’ultime avant notre 300ème. C’est bien le moment de vous abonner, non ?



Le numéro 299 d'Aquò d'Aquí sera reçu par ses abonnés vers le 1er octobre. Il est temps de vous abonner pour le recevoir.
Donner aux enfants un ancrage culturel commun, celui auquel tout Provençal devrait avoir accès, qui devrait faire partie du bagage mental de chacun, constituer un ciment fort de la société, que tous pourraient partager…Un rêve. Pour différentes raisons, il n’apparait pas aux autorités, les grandes et les petites, que la provençalité est une aide à vivre mieux ensemble.
 
28 écoles dans les Bouches-du-Rhône tentent ce que devraient pouvoir faire quelques centaines d’autres, enseigner le provençal, enseigner en provençal. Nous nous intéressons à l’une d’elle, en milieu rural, en donnant la parole aux enseignants et aux parents. Enseigner en occitan n’est pas une sinécure ! La société balaie partout les marqueurs culturels qui nous permettraient de partager la convivència à laquelle tous aspirent.
 
Dans ce numéro nous nous intéressons aux espèces invasives, en particulier cette Pyrale du Buis, qui a ravagé les jardins toulonnais du Las. Faut-il laisser faire ou réagir ? En revanche la question de se pose pas pour ce qui est des rave-party. La Crau, si fragile, en a été deux fois victimes cet été. Une génération d’oiseaux emblématiques ne se développera pas.
 
La nature peut-elle se marier avec la culture ? Aymeline Recours le pense, elle a tenté de s’intéresser à la reproduction des figues, au théâtre, en occitan of course.
 
Médéric Gasquet-Cyrus lui, la nature, il l’a trouve bien, mais à une exception près…Le moustique. N’en disons pas plus, l’affaire est douloureuse.
 
Allons plutôt aux champs, surtout s’ils restent des champs, échappent à la spéculation foncière, et sont exempts de pesticides. Pour cela intéressons-nous à l’association Terres de Liens, qui est en train de réussir sa plus grosse opération provençale de protection foncière et de transfert à une agriculteur.
 
La vigne, elle, n’est pas à la fête, cet automne. La faute au gel du mois de mai. Nonobstant, le majoral Raybaud lui, nous rappelle la fantastique diversité des cépages, qui devraient nous permettre d’adapter, peut-être notre viticulture, au réchauffement climatique. Il leur consacre soixante-dix sonnets, un par variété connue, en lengo nosto, segur !
 
Enfin, dans ce numéro finalement si rural et agricole, allons voir avec quoi travaillaient les moissonneurs, transportant avec eux leur matériel, qui évidemment ne se disait qu’en provençal jusqu’à une époque récente.
 
Puis, entrons dans une cave voûtée, installons nous, et écoutons Paulin Courtial et Alidé Sans. Quelle équipe fantastiquement enthousiaste au service de la langue occitane ! Entre deux bières  nous parlons, d’eux, de leur art, de leurs projets.
 
Mais, voyez-vous, si Aquò d’Aquí ne se préoccupait pas de démocratie et de fraternité, ce journal ne serait plus lui-même. Gérard Phavorin nous y aide avec ses dessins, qui nous disent que les réfugiés sont avant tout des gens en détresse, qui ne doivent pas de prime abord être vus comme un problème, mais comme une part de l’humanité.
 
Et puis, le devenir de la Catalogne nous intéresse. Nous observons une démocratie espagnole vacillante quand elle veut contraindre la démocratie catalane. Notre avis vous intéressera peut-être.
 
En tout cas, notre journal a toujours autant besoin de vous. Plus vous serez nombreux à accepter d’investir 25€ dans l’avenir de notre langue régionale, mieux nous la ferons vivre dans l’univers de la presse d’actualité. Merci pour elle.

Jeudi 21 Septembre 2017
Michel Neumuller