Les Calandretas provençales vont recruter


Les deux écoles associatives bilingues de Provence pensent recruter l'an prochain, car leur population scolaire augmente. Un projet avance dans l'aire toulonnaise.



Bernat Vaton préside la fédération provençale des Calandretas, dont il a créé la première à Orange en 1993 (photo MN)
Les deux Calandretas de Provence Alpes Côte d’Azur estiment que leurs besoins vont augmenter, en particulier en termes de ressources humaines. La fédération provençale de ces écoles associatives bilingues vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt en direction de candidats potentiels à l’enseignement.
 
« Le niveau exigé est celui de la licence, et une connaissance basique du provençal, à l’oral comme à l’écrit, est requise » écrit la Fédération provençale.
 
« Notre école de Gap aura plus de quarante élèves l’an prochain, et nous ouvrirons certainement une nouvelle classe à Orange » explique Bernat Vaton, le président de la Fédération Provençale. « De plus, notre projet de Calandreta varoise avance, nous avons bon espoir de le mener à bien ».
 
Il faut donc anticiper, car les futurs enseignants en enseignement bilingue, doivent d’abord bénéficier d’une année de formation en centre spécialisé. La Confédération des Calandretas s’est en effet dotée voici vingt ans de son propre centre de formation, Aprene, à Béziers.
 
Rappelons que les Calandretas (« l’alouette » en occitan) accueillent des enfants de maternelle et de primaire pour un enseignement immersif en occitan, dans le respect des variétés dialectales du lieu. Logiquement des collèges ont aussi été ouverts pour accueillir les "calandrons", sortie du primaire. Le mouvement né en 1979, a tout de suite adopté les méthodes Freinet, donc un apprentissage de l’autonomie dans l’acquisition du savoir, allié à la coopération entre élèves.
 
Il existe aujourd’hui près de quatre-vingt de ces écoles bilingues. Si elles sont essentiellement en Région Occitanie, elles se développent aussi en Rhône-Alpes et Auvergne, où évoluent trois écoles, pendant que deux autres sont en projet. 

Recruter l'enseignant et le former dès avant la création de l'école

Maternelle de la Calandreta Gapiana. Un second poste enseignant est à pourvoir (photo MN)
En Provence, celle d’Orange, née en 1993, se développe et possède même ses propres locaux, assurant ainsi son indépendance. Celle de Gap vient de fêter ses vingt ans, et a connu un développement exponentiel depuis deux ans. Elle passera le cap des 40 élèves à la rentrée prochaine.
 
Dans le Var le projet porté par Pèire Costa et d’autres parents, bénéficie de la bienveillance du maire de La Seyne, Marc Vuillemot (PS),. « Nous ne disposons pas actuellement d’un local propre à accueillir l’école associative, mais nous travaillons à le chercher » assure le cabinet du maire, interrogé par nos soins.
 
Un projet de Calandreta, pour être mené à bien, doit disposer d’un local et de la certitude d’un poste enseignant. « Trouver des parents volontaires n’est pas un problème pour nous, mais l’association de préfiguration doit avancer concrètement » nous explique Pèire Costa, qui porte le projet varois.
 
Il est donc nécessaire de recruter le futur enseignant bien avant que le projet n’aboutisse dans les faits, afin que le candidat puisse être formé à Aprene.
 
Les candidats au professorat des écoles en Calandretas doivent envoyer lettre de motivation et CV avant fin juin. « Nous proposons un renforcement linguistique  gratuit pour aider le candidat à préparer le recrutement » écrit la Fédération Provençale des Calandretas
 
Adresse de référence : Fédération Provençale des Calandretas, Ecole Calandreta d’Aurenja, Route de Caderousse – 84100 Orange, ecolecalandretaorange@orange.fr et tel. 06 77 74 05 03

RecrutCalandr517 (1).doc  (747.5 Ko)



Mardi 30 Mai 2017
Michel Neumuller