La Talvera fait chauffer le soleil


Le quinzième disque du groupe languedocien a un côté rayon de soleil bienvenu dans l’hiver naissant.



Si nous ne nous trompons pas, voici le quinzième CD de La Talvera. Il tire son nom d’une expression de pastres tarnais, qu’on pourrait traduire par « soleil réchauffant », ce qu’espéraient les petits bergers, trop pauvres pour se payer une vraie cape.
 
Et, l’énergie étant à nouveau au rendez-vous, Céline Ricard, Daniel Loddo et toute la bande de musicologues en scène nous invite à nouveau à une sorte de balèti languedocien qui dit le pays, les activités, les heurs et malheurs d’une société qui ne s’exprime plus guère par la langue occitane que le groupe utilise.

Notons que la collaboration de La Talvera avec Silvério Pessoa continue. Le chanteur brésilien à la voix chaude intervient dans Minha Ciranda, dont on lui doit les paroles.

Cette collaboration avait donné voici quelques années un autre CD remarquable, Fòrrocitània. Là il nous parle, et bien d’Occitanie : « un país que se solelha entre mièg doas mars ».
 
Nous recommanderons particulièrement la fin du disque et le lumineux Al País Albigés, une invitation à y faire un petit tour « per i ausir roconar un vent cortés », e surtout « las fadetas jos la luna pè descauç ».Bon voyage !
 
Solelh solelhaire (L’autre distribution)

Mercredi 3 Décembre 2014
Michel Neumuller