Entre un 14 juillet de terreur et une rentrée scolaire sous la menace d’un mitraillage de cour de récréation, la France trouve moyen de discuter du voile dit islamique, comme s’il s’agissait du débat fondamental de notre société. Il l'est peut-être, mais pas comme on le pense.
Les différentes parties de la société ont bâti discrètement des barrières sociétales. Il faut les dépasser.
Ce mur de Berlin textile concentre aujourd’hui tout ce qu’une grande partie du pays craint le plus, la différence. Et, pour une bonne partie des gens qui l’arborent, c’est d’ailleurs sa première fonction.
Les uns veulent mettre à l’écart tout ce qui, dans leur représentation, dit la France non voulue. Les autres veulent se mettre à l’écart d’une société qui les accueille, pas toujours bien, mais qu’ils se représentent comme impie.
Mettons nous, certes, un instant à la place du maire corse de Sisco. Mis en demeure d’éviter des troubles de l’ordre public sur sa commune, il évite les confrontations violentes sur des plages privatisées pour raison religieuse…en interdisant le maillot de bain intégral. C’est, dans l’urgence, le moyen qui lui semble approprié.
Toutes différentes sont les raisons des maires de La Ciotat, Cassis, ou des Saintes-Maries-de-la-Mer, ou encore de Cannes. Par anticipation, et alors qu’ils ne sont pas confrontés aux problèmes de leur homologue corse, ils choisissent de faire taire la diversité visible.
Là encore, la représentation remplace la réalité. A preuve cette mère de famille, que, sur une plage de Cannes, ses voisins invectivent. Elle est venue prendre le soleil et surveiller sa fille qui se baigne, son foulard noué autour du cou, elle se retrouve confrontée aux propos de ses voisins en maillot de bain : « rentrez chez vous si vous voulez porter ça ! ».
Nous sommes mal préparés à accueillir et à gérer la différence. Nous préférons nos fantasmes à la simple réalité, et, depuis trente ans, différentes parties de la population française font ce qu’elles peuvent pour vivre séparées les unes des autres, jusqu’à ce qu’une bande de criminels fanatisés favorisent l’émergence de toutes les tensions de notre société.
Et voici les candidats à la prochaine élection présidentielle qui s’emparent de ce qui, pour leurs conseils, devrait produire des voix. Craignons le pire !
On ne pourra ici trouver une explication et encore moins une solution à cet apartheid mental patiemment construit. Mais nous savons pertinemment que favoriser le liant entre les parties de la société, et la justice sociale, comme la bienveillance à l’égard de l’autre, font partie de la solution au problème qui est posé au pays : la convivència contre la communautarisation, pour abattre nos murs de Berlin mentaux.
Les uns veulent mettre à l’écart tout ce qui, dans leur représentation, dit la France non voulue. Les autres veulent se mettre à l’écart d’une société qui les accueille, pas toujours bien, mais qu’ils se représentent comme impie.
Mettons nous, certes, un instant à la place du maire corse de Sisco. Mis en demeure d’éviter des troubles de l’ordre public sur sa commune, il évite les confrontations violentes sur des plages privatisées pour raison religieuse…en interdisant le maillot de bain intégral. C’est, dans l’urgence, le moyen qui lui semble approprié.
Toutes différentes sont les raisons des maires de La Ciotat, Cassis, ou des Saintes-Maries-de-la-Mer, ou encore de Cannes. Par anticipation, et alors qu’ils ne sont pas confrontés aux problèmes de leur homologue corse, ils choisissent de faire taire la diversité visible.
Là encore, la représentation remplace la réalité. A preuve cette mère de famille, que, sur une plage de Cannes, ses voisins invectivent. Elle est venue prendre le soleil et surveiller sa fille qui se baigne, son foulard noué autour du cou, elle se retrouve confrontée aux propos de ses voisins en maillot de bain : « rentrez chez vous si vous voulez porter ça ! ».
Nous sommes mal préparés à accueillir et à gérer la différence. Nous préférons nos fantasmes à la simple réalité, et, depuis trente ans, différentes parties de la population française font ce qu’elles peuvent pour vivre séparées les unes des autres, jusqu’à ce qu’une bande de criminels fanatisés favorisent l’émergence de toutes les tensions de notre société.
Et voici les candidats à la prochaine élection présidentielle qui s’emparent de ce qui, pour leurs conseils, devrait produire des voix. Craignons le pire !
On ne pourra ici trouver une explication et encore moins une solution à cet apartheid mental patiemment construit. Mais nous savons pertinemment que favoriser le liant entre les parties de la société, et la justice sociale, comme la bienveillance à l’égard de l’autre, font partie de la solution au problème qui est posé au pays : la convivència contre la communautarisation, pour abattre nos murs de Berlin mentaux.