Rendre à l’olive son vrai nom


L’ethnobotaniste Josiane Ubaud est également lexicographe. Elle vient de publier sur internet un plaidoyer pour le respect des appellations occitanes du fruit par les professionnels de l’oléiculture.



Aglandau ? Qué non! mai Aglandala... (photo XDR)
Par ignorance et particulièrement par savoir non transmis d’une génération à une autre, le vocabulaire de l’olive se perd, et surtout sort de toute logique grammaticale, dénonce avec mesure Josiane Ubaud.
 
L’ethnobotaniste vient de publier un long texte pour regretter cette situation.
 
« Vous ne pelez pas un bananier mais une banane ? » explique-t-elle.  « Vous ne crachez pas un noyau de cerisier mais de cerise ? Vous ne dites pas « une olive amer » ni « un olivier vieille » ? Aucun pépiniériste n’écrit dans sa liste d’arbres fruitiers à la vente dans son catalogue « cerisier, prune, pommier, poire, figuier, jujube », mélangeant sans distinction noms d’arbres et noms de fruits : il ferait rire tout le monde avec cette liste. Pourquoi commettez-vous donc ces équivalents lorsque vous parlez des oliviers et des olives ? »
 
Josiane Ubaud publie à l’attention des professionnels une liste des appellations des différentes variétés oléicoles, en espérant que les étiquettes dans la distribution en tiennent compte.

Mercredi 25 Juin 2014
Aquò d'Aquí