Les profs d'occitan manifestent contre la réforme des collèges




Le cortège à l'arrivée au Vieux Port de Marseille (photo Magali Bizot DR)
A Marseille et dans d'autres villes provençales, les enseignants d'occitan-langue d'oc du secondaire ont manifesté le 19 mai avec leurs organisations syndicales contre la réforme des collèges, mais sous la bannière de la Fédération des Enseignants de Langue et Culture d'Oc (Felco).

D'inquiets à l'annonce de la réforme, les professeurs d'occitan sont passés à l'opposition, en apprenant que leur matière serait désormais enseignée sur les moyens des établissements, et en complément des enseignements interdisciplinaires, que va instituer la réforme du ministère de Najat Vallaud-Belkacem.

"Nous sommes bien loin de la loi d'orientation et de refondation de l'école", souligne la Felco, dans une pétition en ligne. La réforme Peillon, "en juillet 2013, établissait dans la loi des pratiques pédagogiques d'enseignement des langues régionales mises en œuvre depuis des décennies dans l'Education nationale. "

On voit aujourd'hui que la garantie n'en était pas une.

Ce qui est valable pour la langue d'oc l'est pour l'ensemble des langues régionales en France. Dépendantes d'un esprit de tolérance et non du droit, leur enseignement reste durablement précaire.



 

Enseignement durablement précaire

Latin et Grec ancien ont du souci à se faire, mais les langues pratiquées quotidiennement telles que l'allemand ou l'occitan tout pareil (photo Sara Laurens DR)
Un enseignement amoindri, puisque dispensé une heure en cinquième, puis deux heures hebdomadaires en 4è et en 3è.

Surtout cet enseignementi dépendrait finalement de la bonne volonté des chefs d'établissement.

Et ceux-ci, souvent, pour diverses raisons qui tiennent à l'idéologie ou simplement à la difficulté de former un emploi du temps, sont tentés de sortir l'enseignement de l'occitan de leur collège.
 

Mercredi 20 Mai 2015
Michel Neumuller