La richesse des chants drômois à transmettre


Thierry Cornillon et Domitille Vigneron ont bien l'intention de transmettre la richesse de ce répertoire, collecté largement par Jean-Bernard Plantevin.



Un répertoire très fourni et un large éventail des genres, pour les stagiaires (photo XDR)
Des rigaudons croustillants et chantés, comme « Las filhas des Laret » se font entendre en Drôme ; mais aussi un Magnificat, collecté à Puymeras par Jean-Louis Ramel, ou encore le standard Vaquí lo jolit mes de mai…  « Il n’y a pas d’unité dans le chant drômois, mais une palette riche de genres et de thèmes, dont l’ouvrage de collectage de JB Plantevin « Chansons traditionnelles et populaires de la Drôme » rend bien compte ».
 
Domitille Vigneron a posé un instant son violon, pour nous résumer le stage consacré aux chants traditionnels de la Drôme, qu’elle a animé durant quelques jours avec Thierry Cornillon, son complice du groupe Sirigauda, un autre creuse-mémoire musicale occitane, à l'Abbaye de Valcroissant.
 
Une dizaine de passionnés et de curieux ont pris là les informations et les pratiques chorales qui leur permettront peut-être de faire vivre cette vieille mais vive tradition, préservée par quelques collecteurs dont Jean-Louis Ramel et Han Shook.
 
« Jan-Bernat Plantevin vous dirait qu’il n’y pas d’unité drômoise sur le plan linguistique, mais des strates horizontales, dans lesquelles on trouvera aussi des parlers de montagne ».
 
Ce répertoire drômois, ce sont des chants d’enfance,  d’amour,  d’inspiration religieuse, sociaux, festifs, comiques, ou partisans. « Le recueil de JB Plantevin en restitue 350, donnant ici une belle matière pour ce stage. Le CD de l’ouvrage nous a beaucoup servi, et l’auteur en fournit même un second, à la demande ».
 
Ces chants sont des monodies, que les animateurs ont adaptées à la polyphonie, avec une éthique du respect, ajoute encore Domitille Vigneron. « Nous avons toujours scrupuleusement conservé la voix originale, pour rester dans un rôle de transmetteurs. Pas question d’en faire ni du jazz ni du celtique, de la salsa ou autre, mais en enrichissant ces chants de couleurs, simplement, pour le plaisir du chant polyphonique. »

Mercredi 26 Octobre 2016
Michel Neumuller