La Région Provence en recherche d'interlocuteurs fédérés pour parler "culture régionale"


MARSEILLE. Questions d'identités à promouvoir, de cultures à favoriser...La Région invitait les acteurs culturels à un premier tour de table le 2 décembre dernier. Un second devrait réunir des interlocuteurs en nombre plus restreint dans deux mois.



Une première rencontre, où le rayonnement culturel, la politique linguistique et les questions d'identité ont été abordées par une trentaine d'acteurs de la vie culturelle régionale et régionaliste (photo MN)
Quels interlocuteurs la Région Provence Alpes Côte d’Azur se donnera t’elle pour discuter demain des politiques d’avenir pour promouvoir langue et culture régionale ? Elle s’adresse, aujourd'hui, à "des associations éparpillées qui se disputent sur des détails".
 
Voilà la problématique, telle que posée dans l’entourage de Philippe Vitel, le vice-président du Conseil Régional. Il invitait début décembre les associations et divers acteurs culturels provençaux à l’aider à « structurer et renforcer les cultures régionales ».
 
La Région souhaite se donner des interlocuteurs, si possible fédérés, afin d’avancer vers des propositions qui seraient avalisées dès mars 2017.
 
De la trentaine de participants à cet atelier « où tous sont invités à dire ce qu’ils pensent » avait souligné l’élu, peu en vérité ont mis en avant leur capacité à se grouper pour proposer.
 
Le Collectif Prouvenço semble avancé, lui, sur ce terrain. L’Observatoire qu’il crée, sur la « Langue Provençale », se situera dans une ferme vauclusienne en voie de rénovation. Le projet, très bien subventionné,  doit permettre au Collectif de disposer de salles d’exposition et d’un studio d’enregistrement entre autres. Son représentant a affirmé que "la porte n'était pas fermée", en matière de gouvernance.
 
La réunion dans un Forum d’Oc, créé fin 2013, par ses fondateurs, l’IEO, le Félibrige et l’Association pour l’Enseignement de la Langue d’Oc, ne sera, elle, pas évoquée durant tout l’atelier, par ses adhérents. Mis à part à la toute fin via une mention d'un responsable de l'IEO 06, ils ont étrangement omis de signaler cette structure souple de concertation, vouée au développement de la langue régionale, qui propose des solutions pratiques aux élus locaux, et recueille l'adhésion de collectivités. Adaptée au sujet du jour - la structuration d’une politique en faveur des cultures régionales - elle fut paradoxalement absente des débats en tant que telle.
 
En février, ce sont des associations « fédérées » et capables de faire des propositions, qui seront conviées, par la Région, à un second atelier.

Ce compte rendu succinct sera suivi, pour les abonnés du mensuel Aquò d'Aquí, d'une analyse complète, à paraître fin janvier 2017.

Mercredi 7 Décembre 2016
Michel Neumuller