Aquò d'Aqui



Pour votre journal c’est l’heure de vérité !

Assurer la succession de notre journaliste, faire plus et mieux pour vous proposer en occitan des contenus d’actualité de qualité, cela ne peut se faire sans votre aide. Et nous nous refusons à l’alternative de sa disparition. Nous pouvons compter sur vous ?

La langue occitane pour dire la société, c’est indispensable et les lecteurs d’Aquò d’Aquí en sont persuadés qui, non seulement s’abonnent à notre revue désormais bimensuelle, mais qui encore lui donnent le coup de pouce financier nécessaire quand nous le leur demandons.

 

Ils savent pourquoi ! Le prix de la revue ainsi reste bas, aussi grâce à eux retraités comme étudiants peuvent avoir accès à nos contenus, s’imprégner des valeurs occitanes, celles du respect réel de la diversité. Avec eux, la langue dira tout cela publiquement à une nouvelle génération.

 

Notre langue supposée morte par les croque morts hexagonaux respire encore grâce à vous.

 








Les articles les plus commentés







            partager partager

Un collectif niçois dénonce la baisse artificielle de la demande d’occitan au lycée


NICE. Obtenir le droit d’un enseignement en langue et culture régionale pour les élèves qui le souhaitent, c’est le but de la pétition qui sera déposée mercredi au Rectorat d’Académie à Nice par deux associations qui dénoncent une décrue organisée de la demande d’enseignement du niçois.



Fanny Peretti : "nombre d'élèves ne reçoivent jamais la moindre information sur l'enseignement du niçois" (photo XDR)
Fanny Peretti : "nombre d'élèves ne reçoivent jamais la moindre information sur l'enseignement du niçois" (photo XDR)
Les deux associations Nissart per Touguiou et Òc bi Countea comptent déposer une pétition au Rectorat de l’Académie de Nice ce mercredi 26 juin 2013.  Le recteur Claire Lovisi n’avait pas répondu à la demande de rendez-vous des deux associations, quand nous avons interrogé celles-ci.
 
« Mais pour nous rien de changé, nous déposerons les 3000 signatures à l’accueil s’il le faut » insiste Fanny Peretti, qui représente Òc bi, une association présente sur l’ensemble du territoire occitan pour représenter les parents d’élèves de l’enseignement bilingue.
 
La pétition proteste contre une situation d’organisation de la décrue des enseignements de langue régionale. « De nombreux élèves, à Nice, en 15 ans de scolarité ne reçoivent jamais la moindre information sur les possibilités d’apprendre le niçois, même quand cette possibilité existe dans leur établissement » soutient Mme Peretti.
 
C’est une pratique que dénoncent aussi les enseignants de l’APLR, une association qui regroupe les enseignants d’occitan-langue d’òc, la terminologie officielle du Capes délivré par l’Education Nationale.

Barrières artificielles à la demande

Le lycée Beausite aurait fusionné son cours d'oc avec son voisin Estienne d'Orves avec réduction du nombre d'heures (photo XDR)
Le lycée Beausite aurait fusionné son cours d'oc avec son voisin Estienne d'Orves avec réduction du nombre d'heures (photo XDR)
« Le cas typique est celui de sections spécialisées, classe européenne ou scientifiques, dont l’accès interdit toute option, ce qui refroidit les parents des élèves les plus brillants » souligne Patrici Arnaudo, de l’APLR.
 
Fanny Peretti cite le cas des lycées niçois Estienne d’Orves et Beau Site, dont les deux cours d’occitan  ont été tout simplement fusionnés, avec réduction du nombre d’heures d’enseignement du niçois.
 
Selon nos interlocuteurs la demande de cours d’oc est forte, mais découragée par les conseils d’administrations, des lycées en particulier. « Au Parc Impérial par exemple, à Nice, à l’entrée en seconde, les élèves savent que l’enseignement d’occitan cessera dès la première. Ils ne s’inscrivent donc pas », explique Patrici Arnaudo.
 
Le résultat du manque de volonté de l’administration, dénoncé par les signataires, se traduirait dans certains secteurs, entre Nice et Grasse, par la décrue importante du nombre d’élèves présentant l’épreuve d’occitan-Langue d’Oc au baccalauréat. D’où une inquiétude marquée, en particulier, chez la vingtaine de professeurs certifiés d’occitan-Langue d’òc  de l’Académie.
 
Les pétitionnaires dénoncent donc une situation où l’enseignement d’occitan est demandé, mais empêché artificiellement, ce qui au final aboutit à une baisse, organisée selon eux, de la demande d’enseignement de la langue régionale.

Supporters de l'OGC et de l'oc au lycée

Pour obtenir un nombre de signataires important, les organisateurs n’ont pas hésité à présenter la pétition dans les rangs des supporters du club de foot niçois OGC Nice. « Le club Populaire Sud nous a donné un coup de main, en présentant le texte dans les tribunes » reconnaît Fanny Peretti ; « le résultat a été phénoménal, on s’arrachait la pétition ». Le club a récemment rajouté à son écusson une mention en niçois.
 
Si la pétition prend garde à ne jamais employer le terme « occitan », l’initiative a toutefois reçu le soutien du Centre Culturel Occitan País niçard e aupenc.
 
Elle arrive peu après le vote de la Loi Refondation de l’Ecole, qui pose comme une obligation des établissements, une information de leur public sur la langue régionale proposée.
 
« Il faudra s’assurer que cette information soit juste » prévient Patrici Arnaudo, évoquant plusieurs cas de plaquettes aux informations pratiques erronées proposées par l’Académie, via ses organismes spécialisés.
Au Parc Impérial c'est le cursus en occitan qui ne serait pas couvert de la seconde à la terminale (photo XDR)
Au Parc Impérial c'est le cursus en occitan qui ne serait pas couvert de la seconde à la terminale (photo XDR)

Dimanche 23 Juin 2013
Michel Neumuller





1.Posté par BAQUIE Joan-Pèire le 27/06/2013 15:00
L'IEO-06 a écrit quant à lui une lettre à Monsieur le Proviseur du Lycée du Parc Impérial concernant l'enseignement de l’occitan-langue d’oc dans son lycée. Nous avons rappelé entre autre au proviseur que :

- les langues régionales font désormais partie du Patrimoine de la France (Constitution 21 Juillet 2008) .

- Elles doivent être protégées et enseignées : à l’Ecole primaire, au Collège, au Lycée, à l’Université (article 21 bis de la loi de réorientation de l’école).

- Leur enseignement figure parmi les priorités du Plan Académique de Développement 2010-2014.

Nous avons aussi rappelé la loi école et langues régionales, qui représente une avancée substantielle au Sénat (Article 27 bis : I –L.312-10 du code de l’éducation ; II –L.312-11 du même code, sans préjudice des dispositions de l’article L.121-3….)

Cette lettre fait suite à des demandes exprimée par des parents inquiets que leurs enfants n'aient pas la possibilité de commencer ou de continuer l’étude de la langue régionale dans l'établissement Parc Impérial. Elle concerne les élèves des filières scientifiques, MPS, technologiques, audio-visuel, sport, classe « Europe ».

2.Posté par Hugo le 30/06/2013 15:59
Malheureusement, c'est la situation la plus commune : une loi très bien écrite, mais très mal appliquée. Quant au fait de respecter les différentes langues régionales, les promouvoir et les protéger avec la loi, j'avais toujours pensé que la Suisse était le meilleur exemple, mais j'ai connu une ami suisse du Tessin et elle m'a dit que bien qu'ils puissent apprendre et parler leur langue, les Suisses qui viennent de la región où l'allemand est parlé les maltraitent en disant chose comme : "L'italien est parlé en Suisse ? Pas du tout... ah ! Oui ! dans le Sud, près de l'Italie, je l'avais oublié" parce qu'ils parlent la langue la moins parlée parmi les langues nationales.

Nouveau commentaire :


Copyright

Les articles diffusés sur Aquo d'Aqui.info sont protégés par la législation sur les droits d'auteur et le copyright. Il est interdit de les diffuser hors le site d'Aquo d'Aqui, sauf autorisation expresse de son créateur.

Recherche

Notre numéro de février mars

Aquò d'Aquí c'est d'abord un magazine d'actualité sociétale sur 28 pages sans publicités, et s'y abonner c'est disposer d'un média engagé pour la langue occitane dans sa diversité dialectale pour dire la société.

Ce numéro d'hiver vous propose bien entendu une évocation du poète et globe trotter Roland Pécout, de son histoire personnelle et de cette originalité qui a consisté pour l'essentiel à aller à la rencontre de l'autre (Afghanistan, Scandinavie, Amérique latine...) pour comprendre qui l'on était. L'homme et l'intellectuel avait plusieurs dimensions, dont l'analyse historique et littéraire d'oc n'était pas la moindre. Mais nous avons choisi de l'évoquer avec l'écrivaine et chercheuse Danielle Julien.

 

03/02/2024

Dison que...

Robert Lafont cet intellectuel qui occupa le terrain social pour une renaissance occitane

A ne pas manquer !

AIX-EN-PROVENCE. Le colloque du 14 octobre ouvre large l'éventail des domaines d'intervention d'un humaniste dont l'œuvre incontournable a généré et accompagné le second risorgimento de la conscience d'oc.


Robert Lafont fut l'artisan principal du second risorgimento de la langue d'oc. Mistral avait lié le premier à la production d'œuvres littéraires prestigieuses et à l'unité latine, Lafont, avant et après 1968 associa ce second regain à la critique coloniale et à la situation sociale comme à une relecture de l'histoire. Pour autant son œuvre littéraire et théorique, riche et diverse, marque encore tous les domaines de la création d'òc. 

 



Copyright

Les articles diffusés sur Aquo d'Aqui.info sont protégés par la législation sur les droits d'auteur et le copyright. Il est interdit de les diffuser hors le site d'Aquo d'Aqui, sauf autorisation expresse de son créateur.