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Estivada, Vingtième


Les estrades sont démontées, les artistes repartis, reste cet enthousiasme qui, pendant un an, va soulever les participants de l’Estivada de Rodez. Parmi eux, Pèire Combe a représenté notre journal en juillet. Il nous livre ses impressions. Or, impressionné, il l’a été.



Pèire Combe
Pèire Combe
On y va une fois, on y retourne. L’Estivada c’est une ambiance tellement intime qu’on se sent chez soi.
 
Une semaine dans l’année les Occitans et frères catalans créent un village, emblématique de nos espérances en matière de langue et de culture.
 
Dans la ville de Rodez même engouement ; l’Estivada (souvent prononcée à la française) attire, plutôt le soir, dans le « Restò », et dans les concerts des cohortes de Ruthénois (les habitants du pays de Rodez) et leurs voisins, parfois interrogatifs sur le sens de cette manifestation.
 
Ils sont toutefois fiers d’être pour quelques jours le centre de l’Occitanie, comme s’ils formaient un petit Etat indépendant. Les discussions vont bon train.
 
Si l’évènement du jour se déroule en fait le soir, avec de méga concerts où l’on est époustouflé d’entendre la foule entière reprendre un refrain de Joan de Nadau, connu par cœur (les Ruthénois l’adorent), la journée offre des conférences, du théâtre, poésies, ou concerts plus intimistes. Voilà un filage intellectuel enrichissant.

Aquò d’Aquí, qu’es aquò ?

Crestian Bezet, dau Magò d'en Castèu. Les Niçois en visite au stand du Cirdoc (photo PC)
Crestian Bezet, dau Magò d'en Castèu. Les Niçois en visite au stand du Cirdoc (photo PC)
Et puis les paysages, villages alentours, sites classés par leur beauté, leur rareté ou leur histoire permettent de fraîches évasions. Car à Bouran (lieu du festival) la canicule frappe.

Peut-être plus pour longtemps. Il parait en effet que, l’année prochaine, la manifestation retournerait en centre-ville. En tout cas voilà un coin d’Occitanie à découvrir.
 
Présenter Aquò d’Aquí, dans ce contexte, ce fut un plaisir. Surtout qu’avec les bénévoles, que nous remercions chaleureusement , nous avons eu le sentiment d’apporter la « bonne nouvelle » dans un lieu où notre journal provençal n’est pas encore bien connu, même si nous y avons des fidèles.

Nous étions fiers de l’intérêt qu’on nous a porté, et les discussions suscitées ont été passionnantes. 

Bien sûr il y a eu les concerts

800 journaux ne tarderont pas à trouver lecteur...(photo PC)
800 journaux ne tarderont pas à trouver lecteur...(photo PC)
Le Grand Manitou de ce 20ème anniversaire, ce  fut Sergio Berardo / Lou Dalfin et ses invités.  Le concert de 3 heures qu’il a donné avec son groupe (dont sa talentueuse et belle violoniste) s’imprimera dans les mémoires. Papet J (Massilia Sound Systèm), Lo Còr de la Plana, Joan de Nadau, Mascarimiri, Andrèu Ricròs, eths Clarins e Bohas (Bibone, Darmani, Matta, Rouch)…que du beau monde ! Imaginez ce que fut le « Se Canta » final !
 
Autre soir, autre groupe, autre style : du lourd ! avec Obrint Pas. Si un jour nous avons besoin de défendre nos couleurs et cultures avec force, appelons-les. Promoteur de leur Catalogne – Païs Valencian, subtilement engagés, ils n’ont eu de cesse de défendre et mettre en avant l’Occitanie. Chapeau les cousins !
 
Pas mal de groupes catalans, comme  des Valadas se sont engagés dans la dralha de Sergio. Disons-le, ces occitans transalpins sont hyper productifs en groupes de qualité.
 
De vrais prosélytes sans le savoir avec ça ! Grâce à leur entrain, tout plein de jeunes qui viennent le soir pour les concerts repartent sensibilisés, peints aux couleurs rouge et jaune (!) en fredonnant le « Se Canta ».

Un brin de politique au milieu des chanteurs

Quand l’évènement attire le public, la politique s’en mêle toujours. On a ainsi assisté à  la venue de Jean-Pierre Bel, le Président du Sénat, déjà en tête de la grande manifestation pour l’occitan à Toulouse en mars 2012.  Et bien, il a « presque » promis que la charte européenne des langues minoritaires serait signée. Comptez sur nous pour exercer un droit de suite.
 
Enfin, et bien que l’Estivada soit un moment de brassage interrégional, soyons un chouia infra régionailistes…Je n’ai pas pu m’empêcher d’aller faire un petit détour par le stand du CIRDOC.

Le vendredi soir il recevait une délégation de Niçois : Jean-Luc Gag (le directeur du théâtre F.Gag), Christian Bezet (Lo Mago d’En Castèu), Patrice Arnaudo, Pascal Coletta et les joueurs de Morra / Mourra nous y ont apporté un parfum d’enthousiasme qui sera persistant, jusqu’en juillet 2014.
 
Car, c’est sûr, l’an que ven l’i tornarai.
Lou Dalfin et ses voisins, copains, pour un boeuf géant et un Se canta monumental (photo PC)
Lou Dalfin et ses voisins, copains, pour un boeuf géant et un Se canta monumental (photo PC)

Jeudi 1 Août 2013
Pèire Combe




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Ce numéro d'hiver vous propose bien entendu une évocation du poète et globe trotter Roland Pécout, de son histoire personnelle et de cette originalité qui a consisté pour l'essentiel à aller à la rencontre de l'autre (Afghanistan, Scandinavie, Amérique latine...) pour comprendre qui l'on était. L'homme et l'intellectuel avait plusieurs dimensions, dont l'analyse historique et littéraire d'oc n'était pas la moindre. Mais nous avons choisi de l'évoquer avec l'écrivaine et chercheuse Danielle Julien.

 

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Robert Lafont fut l'artisan principal du second risorgimento de la langue d'oc. Mistral avait lié le premier à la production d'œuvres littéraires prestigieuses et à l'unité latine, Lafont, avant et après 1968 associa ce second regain à la critique coloniale et à la situation sociale comme à une relecture de l'histoire. Pour autant son œuvre littéraire et théorique, riche et diverse, marque encore tous les domaines de la création d'òc. 

 



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