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Estefan Jardin : retra d’un aparaire dóu prouvençau e de l’armenita


Ce jeune Vauclusien passionné de langues et traditions est Arménien par sa mère. La diversité des origines découverte et approfondie sans que la famille y pousse, va décider de sa vie future : prof de langue d’oc et soutien de projets culturels en Arménie. Portrait.



"Au village, il y avait une école félibréenne, et deux cours par mois" (photo AC DR)
"Au village, il y avait une école félibréenne, et deux cours par mois" (photo AC DR)
Acò debuto proun lèu, dins lou brès. Dintre li discous de tóuti li jour, en francés, s'apoundon de mot en lengo d'o, en armenian.

Li grand d'Estefan dison de paraulo que tocon lou cor dóu drouletoun. Escouto, atentiéu, li cansoun de soun paire e de sa maire. Ben lèu, es empregna de tres culturo : franceso, prouvençalo e armeniano.

Es subretout vers la lengo d'o que se viro en 2004. « Au vilage, i avié uno escolo felibrenco, anave i cous dóu ser un cop pèr quingeno pèr descurbi vertadieramen la lengo que m'agradavo » esplico lou jouvènt.

Noun a que 8 an e a ja la voulounta d'aprefoundi ço qu'ausis à l'oustau. Aro estudìo en premiero annado d’Oucitan a l’Universita de Mount-Pelié ; e passara un jour lou Capes de lengo d’O.

«I a agu uno certano retengudo, 'mé uno remesso en questioun»

En route pour l'enseignement de la langue d'oc (photo AC DR)
En route pour l'enseignement de la langue d'oc (photo AC DR)
Pamens, descuerb lèu que soun interès pèr li lengo familialo èro pas espera. «Devié pas nàisse, que pèr éli se tratavo de la culturo dis ancian, e la trasmetre sarié esta anourmau» analiso Estefan.

E d'apoundre « es interiourisa, di dous cousta de la famiho es la memo causo : i avié quàuqui mot, mai quouro ai vougu n'en sabé mai, i a agu uno certano retengudo, 'mé uno remesso en questioun ».

Di cansoun éu passo i revisto leissado aperaqui apereila e legis. Au coulège manco de countunia soun aprendissage, pièi vèn la poussibleta, au licèu de Bouleno, de prene de cous e de passa lou prouvençau au bacheleirat.

« Ai aprés, d'asard, quouro a faugu s'iscriéure au Bac, que poudiéu passa lou prouvençau en LV2 ».

D'en proumié tenta pèr l'agriculturo e lou coumèrci, Estefan reflechis, touto sa terminalo, sus soun endeveni.

« Me siéu demanda  “ de qué faire dóu prouvençau ?”  e pièi ai agu envejo de trasmetre aquelo culturo » se remèmbro l'estudiant.

Engaja sus uno draio esprouvènto, Estefan realiso que soun percous sara dificile. « Pèr passa lou CAPES, ai degu chausi un double cursus emé l'óucitan, qu'es l'istòri».

En de qué s'apoundon « mai d'esfors sus l'ourtougràfi mistralenco » que Estefan dèu mestreja fin de defugi lou mescladis emé la grafìo classico. 

Un estacamen especifi à l'Armenìo

« Dóu cousta de ma maire i avié tambèn de revisto e un disque en armenian que viravo » esplico Estefan.

Un « interès repourta » coumo dis, éu qu'avié pensa d'intra dins un coulège armenian de Marsiho e viéure en Armenìo.

" Ère forço apassiouna perqué Armenìo èro ja uno terro miéuno avans qu'i pausèsse li pèd » apound-ti.

Estefan a chausi d'estudia e d'ensigna la lengo d'o, mai estimo èstre « un Prouvençau natiéu e un Armenian de Franço ».

De fa, s'implico tant dins li manifestaticioun à l'entour de l'Óucitàni que de sis óurigino. Lou centenàri dóu genoucide armenian a forço d'impourtanço pèr l'estudiant que participo à d'ativeta diverso coumo « li proujeicioun, li mostro, li coulòqui ».

E counfiso d'aiours : « Ai pèr voulounta tambèn de participa à de proujèt de tipe universitàri en Armenìo ». 
Une famille arménienne au bout du voyage, en 1915-16. Leurs descendants auront un riche destin dans leurs pays d'accueil, sans oublier leurs origines (photo Pères Mékarhistes, Ile St-Lazare, Venise)
Une famille arménienne au bout du voyage, en 1915-16. Leurs descendants auront un riche destin dans leurs pays d'accueil, sans oublier leurs origines (photo Pères Mékarhistes, Ile St-Lazare, Venise)

Vendredi 24 Avril 2015
Amy Cros





1.Posté par Mirèio BASTET le 29/04/2015 17:03
Fai gau de vèire un jouine apara la lengo d'O !

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Ce numéro d'hiver vous propose bien entendu une évocation du poète et globe trotter Roland Pécout, de son histoire personnelle et de cette originalité qui a consisté pour l'essentiel à aller à la rencontre de l'autre (Afghanistan, Scandinavie, Amérique latine...) pour comprendre qui l'on était. L'homme et l'intellectuel avait plusieurs dimensions, dont l'analyse historique et littéraire d'oc n'était pas la moindre. Mais nous avons choisi de l'évoquer avec l'écrivaine et chercheuse Danielle Julien.

 

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Robert Lafont cet intellectuel qui occupa le terrain social pour une renaissance occitane

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AIX-EN-PROVENCE. Le colloque du 14 octobre ouvre large l'éventail des domaines d'intervention d'un humaniste dont l'œuvre incontournable a généré et accompagné le second risorgimento de la conscience d'oc.


Robert Lafont fut l'artisan principal du second risorgimento de la langue d'oc. Mistral avait lié le premier à la production d'œuvres littéraires prestigieuses et à l'unité latine, Lafont, avant et après 1968 associa ce second regain à la critique coloniale et à la situation sociale comme à une relecture de l'histoire. Pour autant son œuvre littéraire et théorique, riche et diverse, marque encore tous les domaines de la création d'òc. 

 



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