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Collectivités et acteurs veulent élargir la place du provençal


MARSEILLE. Réuni en congrès à Marseille samedi 12 mars, le Forum d'Oc a mis en lumière les volontés politiques et associatives pour valoriser la langue et la culture d'Oc.



Les congressistes se sont beaucoup intéressés à la place de la langue d'oc au Museon Arlaten. Elle sera peu visible, mais plus audible. Ici la présentation du projet de rénovation en 2010. Le chantier, modifié, a pris un retard important, et son financement n'a été confirmé qu'en septembre dernier par le CD13 (photo MN)
Les congressistes se sont beaucoup intéressés à la place de la langue d'oc au Museon Arlaten. Elle sera peu visible, mais plus audible. Ici la présentation du projet de rénovation en 2010. Le chantier, modifié, a pris un retard important, et son financement n'a été confirmé qu'en septembre dernier par le CD13 (photo MN)
« Au Museon Arlaten, la langue ne sera pas une langue de visite » annonce Patrice Gauthier, chargé de mission au Conseil Départemental 13.
 
Parmi le public, accueilli au Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône, certains tiquent au discours du fonctionnaire qui, à l'invitation des élus, rend compte des choix de la collectivité et de la direction du musée d’ethnographie voulu par Frédéric Mistral.
 
Des murmures glissent dans la salle. Il poursuit son discours : « La langue est le fil accompagnateur d'une projection dans le temps de Mistral ».
 
La volonté du Département, qui gère ce musée créé par lou Mèstre, est donc d'ôter toute « ambiguïté entre le provençal comme objet d'étude et comme langue de visite ».
 
Comprenant les interrogations d'un public qui s'étonne, le chargé de mission se veut rassurant : « Vous ne serez pas déçus de la place qu'aura la langue ».
 
La langue d’oc n’indiquera pas le chemin, ni ne s’ajoutera à l’anglais et à l’espagnol des cartels. Mais, parlée, elle descendra en puits sonores vers les visiteurs.
 
Le chargé de mission précisera, par ailleurs, que la structure, aujourd’hui en chantier de réhabilitation, « sera tournée vers le partage des connaissances, vers les jeunes ». 

Les élus s'engagent à maintenir les subventions associatives

300 personnes de tous horizons ont participé aux débats du Forum d'Oc. La jauge de l'hémicycle n'a pas permis à beaucoup d'y entrer (photo MN)
300 personnes de tous horizons ont participé aux débats du Forum d'Oc. La jauge de l'hémicycle n'a pas permis à beaucoup d'y entrer (photo MN)
Si le provençal ne peut être une langue d'usage dans le cadre du Museon, le Département des Bouches-du-Rhône tient toutefois à le soutenir par ses subventions.
 
Ainsi, la question financière est au coeur des propos du délégué à la Langue d’Oc et aux Traditions Provençales, Bruno Genzana. « Nous ne toucherons pas le budget des associations comme les vôtres, on maintient la vie associative au centime près » promet l'élu, dont la délégation pourrait disposer, en 2016 selon nos sources, d’un budget d’environ 450 000€.
 
Chez le vice-président du Conseil Départemental Lucien Limousin, délégué aux Territoires Hors Métropole Marseillaise, la volonté est la même. Il évoque le rallongement du budget alloué au Museon Arlaten. Jusqu’au mois de septembre 2015, celui-ci était en suspens.
 
Lucien Limousin souligne que « ce qui compte c'est l'analyse, puis le dialogue et enfin le rapprochement de gens de bonne volonté ». Rappel d'une condition nécessaire pour faire avancer la langue, ce rapprochement doit permettre à tous, selon l’élu, d’aller au-delà des divisions entre militants associatifs. Car celles-ci sont préjudiciables à la transmission de la langue d’oc en Provence.

Des idées en mouvement

Valoriser la langue et la culture, voilà la préoccupation du Forum d'Oc. Son président Guy Revest précise que l'organisation commune au régionalisme culturel provençal veut « s'engager concrètement dans trois axes ».
 
Ces derniers visent à « constituer un réseau structuré de ressources », démarcher auprès des élus, et « favoriser l’interaction ». Cette dernière mission consiste à lancer « une action thématique annuelle » adressée aux adhérents du Forum.
 
De son côté, le directeur des Gîtes de France des Hautes-Alpes, Thierry Hours, recommande d'« utiliser le web de manière différente pour être vu et reconnu ». Invité par le Forum à partager son expérience, il brosse l’avenir possible de la langue régionale, si l'économie locale l’intègre mieux.
 
Ainsi, faire « une place pour les langues régionales dans la valorisation des produits » pourrait donner un nouveau souffle à une langue d’oc en perte de vitesse.
 
La langue régionale pourrait aussi valoriser le rapport entre savoir-faire régional et langue d'oc, pour un public qui recherche l’authentique.
 
Conçu en 2013-2014, par le Félibrige, l’Institut d’Estudis Occitans, la Fédération des Calandretas, l’Association pour l’Enseignement de la Langue d’Oc et l’Association des Professeurs de Langue Régionale, le Forum d'Oc est désormais le rendez-vous annuel provençal de la réflexion stratégique. Les acteurs du régionalisme y pointent  ce qui est dit et ce qui est fait pour promouvoir leur langue dans l’espace public.
 
Dès lors, il permet d'évaluer le suivi des actions et de mettre en relation collectivités et acteurs de la langue, autour d'un même enjeu.
 
Au Conseil Départemental des BdR, Bruno Genzana et Lucien Limousin ont tenu à rassurer les associations sur leur subventionnement, mais aussi à les appeler à rapprocher leurs points de vue (photo MN)
Au Conseil Départemental des BdR, Bruno Genzana et Lucien Limousin ont tenu à rassurer les associations sur leur subventionnement, mais aussi à les appeler à rapprocher leurs points de vue (photo MN)

Mardi 15 Mars 2016
Amy Cros





1.Posté par CAPDECOMA le 16/03/2016 11:37
òsca !! mirifica !! per aquesta museu i aura solament que du provenço !segurament es normau un honor à MISTRAL, lo fracimand o d'autres lengas à la seguida ambe monedassas per las associacions es aquò ???
o vos etz fai crompar per los hauts fonccionairas que pagam ?
e puie apres PACA seratz frança sud carta blau ?

2.Posté par robert perrotto-andré le 22/03/2016 17:20
Un cop de mai saran coguts.
En 1939 mon grand (secretari de la comuna dau Port de Boc) mi cancava :
" A Lamanoun, a Seloun, Cavailloun...sauta colhon que deman es ta fèsta..."
Eu sabia la valor dei promessas deis elegits.
Exemple: ai propausat mant'un cop de contar d'istorias en provençau (mesclat de fancés) dins leis escolas, senhorejadas per la comuna... Sauta colhon!

Coralament. E d'aut, fau pas tirar a tèrra.

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Aquò d'Aquí c'est d'abord un magazine d'actualité sociétale sur 28 pages sans publicités, et s'y abonner c'est disposer d'un média engagé pour la langue occitane dans sa diversité dialectale pour dire la société.

Ce numéro d'hiver vous propose bien entendu une évocation du poète et globe trotter Roland Pécout, de son histoire personnelle et de cette originalité qui a consisté pour l'essentiel à aller à la rencontre de l'autre (Afghanistan, Scandinavie, Amérique latine...) pour comprendre qui l'on était. L'homme et l'intellectuel avait plusieurs dimensions, dont l'analyse historique et littéraire d'oc n'était pas la moindre. Mais nous avons choisi de l'évoquer avec l'écrivaine et chercheuse Danielle Julien.

 

03/02/2024

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Robert Lafont cet intellectuel qui occupa le terrain social pour une renaissance occitane

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AIX-EN-PROVENCE. Le colloque du 14 octobre ouvre large l'éventail des domaines d'intervention d'un humaniste dont l'œuvre incontournable a généré et accompagné le second risorgimento de la conscience d'oc.


Robert Lafont fut l'artisan principal du second risorgimento de la langue d'oc. Mistral avait lié le premier à la production d'œuvres littéraires prestigieuses et à l'unité latine, Lafont, avant et après 1968 associa ce second regain à la critique coloniale et à la situation sociale comme à une relecture de l'histoire. Pour autant son œuvre littéraire et théorique, riche et diverse, marque encore tous les domaines de la création d'òc. 

 



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