Aquò d'Aqui



Pour votre journal c’est l’heure de vérité !

Assurer la succession de notre journaliste, faire plus et mieux pour vous proposer en occitan des contenus d’actualité de qualité, cela ne peut se faire sans votre aide. Et nous nous refusons à l’alternative de sa disparition. Nous pouvons compter sur vous ?

La langue occitane pour dire la société, c’est indispensable et les lecteurs d’Aquò d’Aquí en sont persuadés qui, non seulement s’abonnent à notre revue désormais bimensuelle, mais qui encore lui donnent le coup de pouce financier nécessaire quand nous le leur demandons.

 

Ils savent pourquoi ! Le prix de la revue ainsi reste bas, aussi grâce à eux retraités comme étudiants peuvent avoir accès à nos contenus, s’imprégner des valeurs occitanes, celles du respect réel de la diversité. Avec eux, la langue dira tout cela publiquement à une nouvelle génération.

 

Notre langue supposée morte par les croque morts hexagonaux respire encore grâce à vous.

 








Les articles les plus commentés







            partager partager

Cinquante lycéens ouvrent les vannes de l’année Mistral


MARSEILLE / AIX / VITROLLES. En interprétant une adaptation du Pouèmo dóu Rose à l’Hôtel de Région ils ont enfin donné de Frédéric Mistral une image débarrassée de la naphtaline des traditions costumées, pour rendre compte du souffle de son œuvre. Et le Rhône ainsi chanté a charrié des valeurs de liberté et d’entente qui marquent la pensé du poète.



Chants en provençal, arabe et italien pour une oeuvre de la rencontre, des peuples, des gens, des idées (photo MN)
Chants en provençal, arabe et italien pour une oeuvre de la rencontre, des peuples, des gens, des idées (photo MN)
Bien sûr, il y a eu le discours du capoulié du Félibrige, fustigeant « l’abominable machine de la centralisation qui depuis des lustres agrandit son domaine et décuple ses funestes effets ». A l’heure où l’Etat impose aux collectivités en leur ôtant leurs moyens, le Félibrige préfère, c’est certain, l’idée mistralienne, plus fédéraliste, qui voudrait, dans les régions, « développer les élans de l’homme, lui donner des responsablités, l’obliger à se gouverner », dixit toujours le capoulié Jaque Moutet.
 
Mais si le président de la Région, Michel Vauzelle, et le capoulié du Félibrige, Jaque Moutet, co-présidaient cette journée du 15 mai 2014 dédiée à Frédéric Mistral, les véritables acteurs de cette soirée étaient plus anonymes.
 
On les a ensuite vus sur scène. Une cinquantaine d’élèves de seconde et première des lycées Jean Monnet, à Vitrolles, et Paul Cézanne, à Aix-en-Provence ont joué et chanté sur une trame prestigieuse, Le Poème du Rhône, du même Mistral.

La liberté par le fleuve

Le chant qui symbolise la liberté de l’homme par le fleuve impétueux, publié en 1897, a été adapté à la scène de façon parfois très enlevée, par Didier Maurell, le professeur de provençal des deux établissements.
 
« Que nous dit cette œuvre, sinon que la liberté est le bien précieux entre tous, » nous a ensuite expliqué l’enseignant. « Alors que cette liberté se réduit toujours plus, il m’a semblé important d’en faire partager l’idée à nos lycéens, et de leur montrer que des œuvres littéraires peuvent porter cette valeur fondamentale ».
 
Les lycéens, qui avaient répété durant trois mois ce spectacle chacun dans leur lycées respectifs, étaient à pied d’œuvre depuis le matin à huit heures. Et à huit heures du soir, ils l’étaient encore, après avoir donné deux représentations à un public trop nombreux pour que chacun puisse trouver une place assise. 

L'oeuvre qui charrie l'idée de liberté et de respect

Adaptée par Didier Maurell, l’œuvre a bénéficié des créations musicales et scénographiques de Philippe Franceschi, avec l’aide des vidéos de Marie Passarelli. Un trio musical a soutenu le chant des lycéens : Christiane Ildevert, Patrice Gabet avec Philippe Franceschi. Le technicien du son David Bechu et le rédacteur des sous titres Vincent Cladere ont complété cette équipe qui a d’abord compté sur la créativité des lycéens.
 
-          « Vos vers, ça nous endort, c’est trop répétitif, monsieur ! » avaient reproché les élèves durant les répétitions.
-          « Bon, mais que proposez-vous pour rendre ça plus vivant alors ? »
-          « Il faut plus d’action, et faire parler davantage les personnages ! »


Et de ce travail collaboratif, il est sorti un spectacle tout en eaux vives, et très applaudi.  

On peut penser qu’au sommet du Parnasse, le brave Mistral se sera pincé la barbichette de satisfaction, constatant que son œuvre était encore assez vivante pour être un peu essorée par des jeunes quelque cent vingt ans après sa naissance.
Les lycéens ont joué à guichets fermés deux représentations (photo MN)
Les lycéens ont joué à guichets fermés deux représentations (photo MN)

Dimanche 18 Mai 2014
Michel Neumuller





1.Posté par Laberinto Anne le 21/05/2014 21:25
Tras que bèn qu'aqueli jouvènt aguesson asata à soun biais la tant bello obro qu'es lou Pouemo dou Rose.Segur que fau de cop despousseja lis escrit e li faire viéure autramèn. Osco! urousamen s'es déjà fa!
Empacho pas que li vièi e li gènt coustuma sempre empegua de naphtaline fan viéure Mistral d'une autro façoun e que li fau pas mespresa pèr aco meme se nous agrado pas toujour.
A souveta que li jouvènt qu'an "viscu" lou Pouemo dou Rose aguesson près counsciençi de sa lengo e de soun identita.

2.Posté par Greffeuille johanna le 07/03/2017 15:52 (depuis mobile)
Je faisais parti de ces élèves et je peux dire que ce fut et ce sera la plus belle expérience de toute ma scolarité

Nouveau commentaire :


Copyright

Les articles diffusés sur Aquo d'Aqui.info sont protégés par la législation sur les droits d'auteur et le copyright. Il est interdit de les diffuser hors le site d'Aquo d'Aqui, sauf autorisation expresse de son créateur.

Recherche

Notre numéro de février mars

Aquò d'Aquí c'est d'abord un magazine d'actualité sociétale sur 28 pages sans publicités, et s'y abonner c'est disposer d'un média engagé pour la langue occitane dans sa diversité dialectale pour dire la société.

Ce numéro d'hiver vous propose bien entendu une évocation du poète et globe trotter Roland Pécout, de son histoire personnelle et de cette originalité qui a consisté pour l'essentiel à aller à la rencontre de l'autre (Afghanistan, Scandinavie, Amérique latine...) pour comprendre qui l'on était. L'homme et l'intellectuel avait plusieurs dimensions, dont l'analyse historique et littéraire d'oc n'était pas la moindre. Mais nous avons choisi de l'évoquer avec l'écrivaine et chercheuse Danielle Julien.

 

03/02/2024

Dison que...

Robert Lafont cet intellectuel qui occupa le terrain social pour une renaissance occitane

A ne pas manquer !

AIX-EN-PROVENCE. Le colloque du 14 octobre ouvre large l'éventail des domaines d'intervention d'un humaniste dont l'œuvre incontournable a généré et accompagné le second risorgimento de la conscience d'oc.


Robert Lafont fut l'artisan principal du second risorgimento de la langue d'oc. Mistral avait lié le premier à la production d'œuvres littéraires prestigieuses et à l'unité latine, Lafont, avant et après 1968 associa ce second regain à la critique coloniale et à la situation sociale comme à une relecture de l'histoire. Pour autant son œuvre littéraire et théorique, riche et diverse, marque encore tous les domaines de la création d'òc. 

 



Copyright

Les articles diffusés sur Aquo d'Aqui.info sont protégés par la législation sur les droits d'auteur et le copyright. Il est interdit de les diffuser hors le site d'Aquo d'Aqui, sauf autorisation expresse de son créateur.